12: Atapuerca à Burgos

Peut-être la plus belle cathédrale du monde

DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

 

 

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du Camino. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.

Pour ce parcours, voici le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-atapuerca-a-burgos-par-le-camino-frances-38227684

Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore en Europe de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous pouvez trouver sur Amazon un livre qui traite de ce parcours. Cliquez sur le titre du livre pour ouvrir Amazon.

Le Chemin de Compostelle en Espagne. VIIA. De St Jean-Pied-de-Port à León par le Camino francés

Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Aujourd’hui, le parcours transite d’abord dans le massif de Matagrande. Ici, la nature est incroyable, intacte, puissante, superbe de diversité et de sauvagerie. C’est beau, c’est magnifique sur ce chemin où on se sent loin de tout, juste entre terre et ciel. La suite est moins fascinante. C’est une longue approche de Burgos, en traversant de petits villages le long de la route, puis une grande lande et les quartiers industriels. Mais, le pèlerin retrouve la sourire dans le grand parc où coule l’Arlanzón. Et puis, il y a Burgos, évidemment. Dans le Codex Calixtinus, Burgos est la cinquième halte du Guide du Pèlerin. On y entrait par la porte Gamonal au nord-est de la ville. On dit qu’on s’y attardait peu, la ville n’étant qu’une simple étape sur le Camino francés. Mais est-ce si vrai que cela? La ville ne comptait pas moins de trente-deux hôpitaux de pèlerins, dont l’hôpital San Juan Evangelista et l’Hospital del Rey. Bien sûr, le Moyen-âge a été une longue période, et certains pèlerins ont dû connaître les débuts de la construction de l‘église au début du XIIIème siècle et d’autres ont pu apercevoir les deux flèches de la cathédrale au XVème siècle.

Située au milieu des hautes plaines de la Vieille Castille, Burgos est depuis mille ans un carrefour espagnol. Elle fut fondée en 884 par Diego Rodríguez, comte de Castille, comme fortification pour protéger les villages environnants contre les envahisseurs musulmans. Son nom wisigoth signifiait “village fortifié”, qui nous a donné le nom francisé de bourg. Diego Rodríguez Porcelos, le second comte de Castille, consolida les lignes défensives que son père avait tracées pour éloigner les musulmans du bassin de l’Èbre et des anciennes voies romaines qui reliaient La Rioja au nord de la Castille. A cette époque la Castille dépendait du roi des Asturies. Rodrigo fut d’abord chargé de gérer la cité de Auca, qui deviendra Montes de Oca, là où nous sommes passés il y a deux jours. C’est à lui que l’on doit à Oca, le monastère de San Felices et l’église de Santa María. Face à une importante armée musulmane, il créa alors une grande ligne défensive sur le río Arlanzón. Ce fut alors Burgos et son château sur la colline. On connaît la suite. Il fut enterré dans ce qui reste d’un tas de cailloux, avant d’arriver à Montes de Oca. Nous l’avons déjà visité. Ce n’est pas un mausolée prestigieux.

Le deuxième personnage de marque de la ville est Fernán González, mort en 970, qui fut le premier comte autonome de Castille et fondateur de la dynastie qui gouvernera une Castille semi-autonome, jetant les bases d’un royaume indépendant. Il arracha toute la région aux musulmans, et accrut son indépendance vis-à-vis de León. Le troisième personnage est incontournable. Rodrigo, ou Ruy Dìaz de Vivar naquit près de Burgos en 1034. Rodrigo en vint à dominer la péninsule ibérique à la fin du Xème siècle, dirigeant sa propre armée autonome de tout roi. Bien qu’il soit devenu plus tard une légende et un héros national, en particulier de Castille, il a été tout au long de sa vie sous le commandement de divers dirigeants, chrétiens et musulmans, pendant la Reconquista. Il s’appelait El Cid (de l’arabe Sidi signifiant Seigneur). Capitaine de Sanche II, le premier roi de Castille, il s’illustra au combat et acquit le nom d’El Campeador (maître des batailles en espagnol). A la mort de Sanche II, il tourna sa veste est se mit au service du royaume de León. C’est le roi de León, Alphonse VI le Brave qui donna à Rodrigo pour épouse, Chimène, qui était une parente. Plus tard, Rodrigo fut banni de Castille et contraint à l’exil. Il se mit alors au service des musulmans à Saragosse. Les musulmans, auprès desquels il combattit désormais, lui donnèrent le titre de El Sid. Puis, il devient indépendant, En 1094, il s’empara de Valence où ìl régna jusqu’à sa mort en 1099. Chimène lui succéda à la tête de Valence, mais elle dut céder la principauté aux Maures. El Cid fut d’abord enterré dans la cathédrale de Valence. Cependant, lorsque la ville tomba aux mains des musulmans en 1102, sa dépouille fut emmenée au monastère de San Pedro de Cardeña, près de Burgos, où une tombe en pierre pour lui et sa femme fut construite au XVIème siècle. Puis, leurs dépouilles voyagèrent encore plusieurs fois, avant d’être définitivement transférées à leur lieu de repos définitif dans la cathédrale de Burgos, où Le Cid repose à côté de Chimène. Le Cid avait tout de même été le pion central sur l’échiquier de la Reconquista. On avait pardonné au renégat. Quand vous traverserez Burgos, vous verrez bien que le Cid est présent partout. Le Cid, autant que Don Quichotte, marque l’histoire de l’Espagne. C’est un personnage à la fois historique et légendaire, bien connu des francophones par la tragédie de Corneille.

Lors de l’union de la Castille et du León, au début du XIème siècle, Burgos devint la capitale de la Castille et une des capitales de l’Espagne jusqu’à Philippe II. La ville fut très prospère grâce au commerce de la laine aux XVème et XVIème siècle. A cette période, la Meseta n’était pas le grand champ de céréales d’aujourd’hui, mais un pays de moutons. Puis, la ville déclina un peu à partir du XVIIème siècle. Elle connut même des périodes où elle fut prise par les français, puis par les anglais, au début du XIXème siècle. Elle regagna de la popularité lorsqu’elle devint le siège du gouvernement de Franco pendant la guerre civile de 1936 à 1939.

Dans cette ville magnifique, où l’Arlanzón serpente au travers de la cité, où on peut grimper les escaliers et ruelles étroites pavées de galets jusqu’à l’enceinte fortifiée du IXème siècle trônant en haut de la colline, la grande cathédrale gothique domine la ville de ses deux flèches. Les français diront que si l’église est belle, c’est qu’elle est une réplique de la Cathédrale de Paris et qu’elle a été construite en partie par des architectes français. Quelle fanfaronnade ! Pour de nombreux experts et pour de nombreux touristes, même français, Burgos est une des plus belles églises du monde, peut-être la plus belle des églises gothiques.

Difficulté du parcours : Les dénivelés de l’étape du jour (+123 m/-210m) sont insignifiants. Il n’y a guère que la montée sur le Dôme de Matagrande en début d’étape qui soit un peu pénible, mais la pente ne dépasse pas 15%.


Il y a un peu plus de route goudronnée aujourd’hui :

  • Goudron : 6.6 km
  • Chemins : 13.2 km

Nous avons fait le parcours jusqu’à León d’une traite, dans un printemps froid et pluvieux. Dès lors, de nombreuses étapes ont été faites sur un sol détrempé, le plus souvent dans la boue collante.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage sur la page d’accueil.

Voici un exemple de ce que vous trouverez. Il suffit de prendre en compte la couleur pour comprendre ce qu’elle signifie. Les couleurs claires (bleu et vert) indiquent des pentes modestes de moins de 10%. Les couleurs vives (rouge et brun foncé) présentent des pentes abruptes, le brun dépassant 15%. Les pentes les plus sévères, supérieures à 20-25%, très rarement plus, sont marquées de noir.

Section 1 : Sur le Dôme de Matagrande.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : le seul vrai effort de la journée, avec des pentes entre 10% et 15%, autant en montée qu’en descente.

Le Camino sort rapidement d’Atapuerca derrière des fermes de pierre.
Aussitôt un large chemin de terre se dirige vers la montagne. Enfin, montagne, c’est une manière de dire.
Quel plaisir de retrouver un peu de vie dans les prés. Cela fait si longtemps qu’on n’avait pas croisé un seul animal dans la région, même pas un chien dans les villages. Ici, ce sont des Manech à tête noire, les moutons des Pyrénées, qui broutent les herbes rases de la steppe. Les cultures sont plus rares ici.
Plus haut, le chemin qui devient fort caillouteux commence à grimper sérieusement au milieu de chênes verts et de quelques peupliers perdus dans la nature. On retrouve ici les chênes verts, les encinas, ces arbres qui adorent l’aridité des montagnes pelées et les champs de cailloux, ceux-là même qu’on avait rencontrés la première fois à la Sierra del Perdón, près des éoliennes de Navarre.
Ici, la nature est incroyable, intacte, puissante, superbe de diversité et de sauvagerie. C’est beau, c’est magnifique sur ce chemin où on se sent loin de tout, juste entre terre et ciel.
Dans ce monde de silence, des barbelés rouillés marquent une partie de la colline. Les militaires n’ont-ils pas été planter sur cette colline magique une de leurs installations de guerre ?
Encore un petit champ de calcaires érodés par le temps, et le chemin arrive au sommet du dôme de Matagrande, près d’une grande croix.
Le chemin reste un peu sur le plateau pelé du dôme dans la terre tantôt brune, tantôt ocre. On pourrait y rester des jours, tellement c’est beau, calme, serein.

Un panneau est planté dans la pelouse relatant un bout de texte de Luciano Huidobro qui a écrit avec des collègues “Peregrinaciones Jacobeas” au milieu du siècle dernier. Le texte dit en substance, que depuis que le pèlerin est arrivé à Burgete, il n’aura encore jamais vu un paysage plus beau que celui qui se déroule devant ses yeux.

Et comment ne pas donner raison à l’auteur de ces simples mots ?  C’est juste divin, il n’y a pas d’autre mot.

Le chemin redescend alors en pente soutenue de la montagne, dans la majesté primitive et silencieuse de ce paysage presque lunaire, où le regard porte loin. Nous ne pourrons que vous souhaiter de ne pas partager ce coin de paradis et sa beauté poignante avec les cohortes de pèlerins qui parlent fort sur le chemin. Seul le silence permet de goûter à cette grandeur. Mais, même quand on touche à l’excellence, il y a un détail pour troubler la magie. La grande carrière d’Atapuerca sur le flanc de la montagne, n’aurait-on pas pu la mettre de l’autre côté de la colline ?
Au bas de la descente, on vous souhaite la bienvenue dans la vallée de Riopico. Vallée, vous avez dit vallée ? C’est plutôt un haut plateau de steppe rase, avec quelques maigres buissons et quelques genêts en fleurs.
Ici, il n’y a plus que la solitude des paysages désertiques, ensommeillés.
Plus bas, le chemin arrive alors au bout du haut plateau et amorce la descente dans la vallée de Riopico.

Section 2 : Dans la vallée de Riopico.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

Ici, c’est encore une autoroute de sable qui descend dans la vallée, où on voit revenir les cultures de céréales.
Le chemin passe au-dessus du village de Villalval, mais n’y va pas. Il ne fait que rejoindre la route qui sort du village.
Alors le charme de Matagrande s’est évanoui. C’est le retour brutal à la réalité du goudron. Même si on peut toujours poser ses semelles sur le bas-côté de la route. Les marcheurs du chemin européen no1 voyagent à la même enseigne.
Et encore aucun tracteur dans les champs. Ils doivent être sans doute rangés ici dans les hangars, attendant des jours meilleurs.
La route arrive bientôt dans le village de Cardeñuela Riopico.
C’est un village tout en longueur, comme le sont généralement les villages en Espagne.
Il y a ici toute la panoplie des villages de Castille, un mélange de maisons en pierre, d’autres en construction légère, d’autres encore en torchis. Il y a toujours une église massive et l’indispensable “albergue de peregrinos”.
Vous ne garderez dans doute pas un souvenir impérissable de cette vallée de Riopico, où les véhicules sont nettement plus rares que les pèlerins qui avancent sur la route.
Cette région semble, à première vue, plus peuplée que de nombreuses régions traversées, où les villages étaient très éloignés les uns des autres. Mais cela reste un pays assez vide, où la population ne se presse pas dans les rues. Ici, seule la route rapproche les gens.
Le village de Orbaneja Riopico est juste à côté, un peu plus loin sur la route.
Le village est assez semblable au précédent. L’église massive au sommet du village date du XVIème siècle. Ce sont de petits villages, à moins de 350 habitants.
Au milieu du village se dresse l’ermitage de la Inmaculada, un très bel édifice de style roman, dont on ne saurait préciser la date de construction.

Section 3 : En passant par l’aéroport de Burgos.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

La route sort du village et s’en va vers le grand nœud autoroutier de Burgos. Ici, le paysage est devenu d’une banalité redoutable, une sorte de zone grise, une zone à laquelle il est difficile d’accrocher une étiquette.
La route passe au-dessus de l’AP-1, l’Autopista del Norte, la grande autoroute qui descend de la frontière française vers Burgos. C’est assez notoire de compter les autoroutes qui sillonnent le pays, à deux pas du Chemin de Compostelle, et qui sont, du moins à cette saison, presque vides de voitures et de camions.
Le Camino contourne alors un lotissement de maisons neuves, puis s’en va sur un large chemin de terre dans la morne plaine, au milieu des champs de blé. Le pays qui défile ici ne gagne ni en en charme ni en beauté.
C’est alors une longue rectiligne de morosité qui vous attend, une zone aussi morte qu’insipide, un véritable no mans ’land où règnent les broussailles rases et la solitude.
Un peu plus loin, le large chemin tourne et se dirige vers la périphérie de l’aéroport. Mais cela n’apporte rien de nouveau au décor ambient.
Le chemin longe alors éternellement les barrières de protection de l’aéroport. On ne dira pas que cette partie du parcours est la plus excitante de la journée. C’est même ennuyeux, rébarbatif au possible. Disons-le tout net, c’est plutôt sinistre. Les périphéries des aéroports ne sont que rarement passionnantes.
Pendant la grosse demi-heure que dure le passage près de l’aéroport, nous n’avons vu aucun avion décoller ni atterrir. Il n’y avait qu’un avion de petit format à l’aérogare. Cet aéroport était autrefois un aéroport militaire, puis un aéroport de club. Il a été ouvert aux vols commerciaux, il y a une dizaine d’années. Apparemment, les gens viennent plutôt en bus à Burgos, car pour le train c’est aussi une autre affaire. La gare Burgos-Rosa de Lima se trouve à 5 kilomètres du centre-ville.
Puis, le chemin, tout en longeant les barrières se dirige progressivement vers la grande banlieue de la ville. On se réjouit tout de même de quitter cette banalité affligeante, d’avoir quelque chose de plus positif à se mettre sous la pupille.

Section 4 : Le long du beau Rio Arlanzón.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

Bientôt le Camino traverse le petit Rio Pico, qui doit son nom à la petite vallée où nous sommes passés. Le chemin retourne un peu à la civilisation, du moins à celle de la zone industrielle.
Au sortir d’une maigre zone industrielle, le chemin rejoint le bourg de Castañares, une banlieue de Burgos.
Peu après, le Camino traverse le ruisseau de Molinar, un peu plus en eau que le Rio Pico.
Encore un petit passage sans plaisir…

… et le chemin gagne alors un parc le long de la rivière qui va nous conduire au centre de la ville.

Le chemin passe sur le magnifique Rio Arlanzón qui étend ici ses méandres sous les peupliers noirs. Il faut souvent des rivières pour que les villes soient belles.
Le chemin fait alors un petit voyage d’agrément en compagnie de la bretelle d’autoroute. On ne peut pas tout demander, mais les peupliers sont si accueillants ici, comme de grands parapluies.
Un peu plus loin, le chemin abandonne l’autoroute et retrouve la rivière.
A partir d’ici, l’espace s’ouvre avec de petits chemins parallèles qui sillonnent les pelouses le long de la rivière. Vous pouvez avoir le sentiment qu’il n’y a que des pèlerins ici. Non, ce parc est le poumon de la ville, et joggeurs et mamans avec poussettes se baladent ici à longueur de journée.
Quelle chance ont les gens de Burgos de venir se ressourcer ici à loisir. On peut choisir le chemin à sa guise, passer plus près de l’eau…
…ou préférer les chemins voisins des pistes cyclables. Et tout ce bonheur sous les grands peupliers noirs couverts de lichen jauni qui vous donnent la direction du nord.

La paix et l’harmonie hantent ces lieux d’exception.

Un peu plus loin, le Rio Arlanzón prend un peu plus ses aises près d’une grève, sous les grands peupliers noirs et les grands frênes qui ont déjà repris un peu leur plumage. On a sans doute planté ces frênes ici pour changer un peu de la rigueur des peupliers noirs qui couvrent toute l’Espagne du nord jusqu’ici.

Section 5 : Pour gagner le centre-ville.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

Puis, le chemin passe sous la BU-11, la grande route nationale qui va vers Madrid, et continue sous les peupliers noirs le long de la rivière.
Même si ici, il n’y a pas beaucoup de signes du Camino, on ne se perd pas, il suffit de suivre la rivière.
Il y a parfois un pont qui permet de traverser la rivière, car cette dernière coupe la ville en deux.
Quand vous passerez sous le pont en pierre, dit Puente de la Evolución, vous allez bientôt traverser la rivière.

Voici un petit plan qui va vous permettre de gagner le centre-ville. Le parcours est d’ailleurs fléché.

Encore un peu de balade le long de la rivière, un véritable enchantement, et le Camino trouve alors le pont, marqué des signes jaunes, pour aller vers le centre-ville.
Il suffit de suivre le fléchage jaune. Le Camino remonte les boulevards vers le centre-ville.
Les flèches jaunes sont là pour vous monter la voie. Mais, avec le nombre de pèlerins qui circulent ici, vous n’allez pas vous perdre.
Le Camino arrive alors aux environs de la Plaza San Juan, près du monastère San Juan.
Ce monastère construit au XIème siècle et reconstruit dans les siècles suivants, jouait le rôle d’hôpital pour les pèlerins et appartenait à l’ordre bénédictin. L’édifice connut de sévères destructions à cause des incendies et des guerres. Des fragments de l’église du XVème siècle ont été conservés, de même qu’une salle du XVIème siècle et un cloître, qui abritent des collections de peinture. On doit l’édifice à Lesmes, un moine de Poitiers, sanctifié puis devenu patron de la cité au début du XVIème siècle.
Sur la place San Juan, se dresse maintenant la Bibliothèque publique de Burgos, dont l’origine remonte à 1871, ayant déménagé à diverses reprises.
Entre autres trésors, on trouve ici un des nombreux exemplaires de la bible de Gutenberg. Elle fait partie du grand complexe de San Juan, là où a débuté la construction de l’ancien hôpital des pèlerins du Moyen-âge. De cet hôpital ne reste qu’une porte gothique, le seul élément conservé, de l’hôpital primitif de San Juan après l’incendie de 1949. Aujourd’hui, on lui a ajouté une façade de verre.

L’église San Lesmes fait face à la bibliothèque sur la place. Elle fut construite au XIVème siècle pour accueillir les ossements de San Lesmes, le saint patron de la ville, qui consacra sa vie au soin des pèlerins. Puis, elle fut modifiée au gré des modes.
C’est rempli d’or et de bronze, du baroque à l’état pur, comme souvent en Espagne. Mais, on note dans l’église une belle chaire de pierre, de nombreux tombeaux, dont celui du saint. Lesmes était un moine bénédictin français appelé à Burgos pour aider à remplacer le rite liturgique mozarabe par la nouvelle liturgie romaine. Sa vie et son œuvre furent liées au Camino.

Au bout de la place, le Camino passe sous l’Arc San Juan…

…. et traverse le Rio Vena.
En allant vers le centre-ville, vous allez trouver la paroisse de San Lorenzo, située dans le centre historique de la ville de Burgos. C’est un lieu de passage pour de nombreuses personnes tout au long de la journée, de shopping et de promenades. L’église paroissiale de San Lorenzo el Real est de la fin du XVIème siècle, de style baroque. Cette église jésuite devint au XVIIème siècle une église paroissiale. La façade est néoclassique, basée sur quatre colonnes corinthiennes qui soutiennent une niche sur laquelle repose l’image de San Lorenzo avec sa grille de martyre. Le bâtiment est entièrement construit en pierre. À l’intérieur, il y a quatre grandes colonnes qui soutiennent le dôme, ce qui donne de la lumière et de la beauté à l’ensemble. Si vous aimez le clinquant et le baroque, vous allez trouver votre bonheur dans les autels.
Alors, le Camino remonte longuement la rue commerçante de la Calle San Juan. Au bout de la rue, vous arrivez près de l’hôtel Norte y Londres, près de l’Office de tourisme, à deux pas de la Plaza Mayor et de la Cathédrale.
La ville regorge de statues modernes de bronze, très réalistes. C’est de la belle sculpture urbaine, disséminée dans tous les coins de la ville.

Section 6 : Un petit tour de la vielle ville.

 

Nous n’aurons pas le loisir ici d’explorer en détail les petites ruelles charmantes et les belles places du centre-ville, notamment la Plaza de Santo Domingo, la Plaza de la Liberté ou la place del Moi Cid. L’Office du Tourisme vous fournira un plan de la ville et des principales curiosités. Il y a une vingtaine d’églises dans la ville. Mais, si vous êtes pressé par le temps, vous devez aller faire un tour à la Plaza Mayor, la grande place de la ville. La Plaza Mayor était le Mercado Menor primitif (place du marché inférieur), remontant au XVIème siècle, lorsque les marchands et les artisans descendant du Castillo pour y installer leurs des charrettes près de la Puerta de las Carretas.
La construction de la mairie néo-classique commença à la fin du XVIIème siècle, sur ce qui était la porte des charrettes. Ses deux étages sont surmontés d’une balustrade portant les armoiries de la ville et deux tours aux extrémités, chacune avec une horloge différente, surmontée de flèches. Le bâtiment que nous voyons aujourd’hui a été inauguré en 1791.
Burgos (175’000 habitants) est une magnifique ville, avec un centre historique regroupé autour de la cathédrale, des charmantes ruelles autour de l’édifice et celles qui vont vers la Plaza Mayor jusqu’au Château Ste Marie, près du Rio Arlanzón. Un peu en dessous de la place, près de la rivière, se dresse L’Arc de Santa Maria, une des 12 portes médiévales que la ville avait au Moyen-âge, en fait autrefois la porte principale de la cité. Elle a été reconstruite sous Charles Quint au XVIème siècle, conçue comme un grand arc de triomphe en calcaire blanc. Dans les niches principales se trouvent les personnages importants de l’histoire de la ville et de la Castille.

Ici, une belle et agréable promenade, très fréquentée, donne sur la rivière.
Le Cid est présent partout dans la ville, et la ronde des statues de bronze se prolonge sur la rivière. Le Monumento al Cid a été inauguré en 1955 par le général Francisco Franco. La statue équestre représente le héros à la barbe flottante, brandissant sa légendaire épée Tizona, cape volant au vent. Il est monté sur son cheval de guerre Babieca, se préparant à traverser le Río Arlanzón et à sortir de la ville de Burgos, ironiquement la route de l’exil (après avoir remporté de nombreuses batailles en tant que bras droit du roi et reconquis des parties importantes de la Castille aux musulmans.

Section 7 : La cathédrale vue de l’extérieur.

A tout seigneur, tout honneur. En de nombreux endroits la vue s’ouvre sur la cathédrale. En faisant le tour de la cathédrale on peut voir comment les architectes ont utilisé l’irrégularité du terrain, pour ériger la cathédrale sur plusieurs niveaux, le premier étage du cloître étant de plain-pied avec l’église. La Cathédrale de Santa María de Burgos est dédiée à la Vierge Marie, et est donc parfois appelée Notre-Dame de Burgos. C’est un chef-d’œuvre qui a été déclaré monument national en 1885 et désigné comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1984. La cathédrale est essentiellement gothique, mais a été embellie dans de nombreux styles différents (Renaissance et baroque) à travers les siècles.

La cathédrale est d’une complexité redoutable. Pour vous aider à vous y retrouver, notamment en ce qui concerne l’orientation de l’édifice, voici un plan utile.

Dans la plupart des cathédrales, la façade principale fait traditionnellement face à l’ouest. Ici, ce n’est pas le cas la cathédrale de Burgos ayant été construite en biais. Vous achetez vos billets pour la visite sur la façade sud donnant sur la Place del Rey San Fernando. Les touristes doivent entrer par la porte Sud, juste à côté, à la Calle Paloma, ce qui reste une entrée curieuse.

Mais, avant d’y pénétrer, faisons d’abord un tour extérieur pour voir les points les plus saillants de l’édifice. La Façade principale est la façade Ouest, donnant sur la Plaza de Santa Maria. C’est ici que se déroule encore le culte, bien qu’il n’y ait pas d’entrée pour les touristes de ce côté.

La façade est de style gothique du nord de la France. C’est l’image dominante de la cathédrale. La façade est divisée en trois corps, surmontés de deux tours. Le premier corps est le résultat d’une reconstruction peu réussie du XVIIème siècle, dans laquelle seules quatre statues de l’ornementation gothique d’origine ont été conservées. Ce niveau est percé d’une triple entrée en encadrement d’arcs ogivaux, avec une galerie fermée par une balustrade à pinacles. La porte principale, Puerta de Santa Maria ou Puerta del Perdón a été achevée au milieu du XIIIème siècle. Elle a été refaite au XVIIIe siècle et a perdu une grande partie de sa décoration sculpturale gothique. Le deuxième corps se compose d’un balcon continu et d’une grande rosace délicatement ajourée avec de grands motifs arabesques formant le sceau de Salomon. La façade est flanquée de deux tours latérales carrées surmontées d’imposantes flèches. Les flèches octogonales abruptes couvertes d’entrelacs en pierre ajourée, sont d’influence allemande et datent du XVème siècle. Les flèches principales imposantes, de style gothique flamboyant, mesurent 84 m de haut. Chacune est une fantaisie gothique richement décorée entourée d’une mer de flèches tout aussi complexes. Ce qui impressionne ici c’est la succession des arcs boutants et contreforts qui supportent la hauteur et donnent la majesté à ce temple. Autre grand élément caractéristique est la tour Lanterne octogonale si richement décorée qui permet l’entrée de la lumière à la croisée du transept. Toutes les variétés et étapes du gothique sont réunies dans cet ensemble de grande harmonie. La cathédrale de Burgos n‘a pas subi les rajouts des styles d’autres époques, comme bien d’autres cathédrales espagnoles. Les aiguilles des tours, la tour lanterne correspondent au gothique flamboyant d’influence hispano arabe. La façade est dominée par la statue de la Vierge Marie avec l’inscription “Pulchra es et decora” (Tu es belle et pure).

Des façades Ouest et Sud, vous avez une belle vision du Cimborrio (dôme) construit au XVème siècle, mais avec des traces de gothique tardif pour s’harmoniser avec la cathédrale gothique. Le dôme d’origine, au XVème siècle, s’élevait au centre de la troisième tour de la cathédrale, qui, de l’avis de tous, était extrêmement haute et élégante, ornée de nombreuses colonnes et couronnée de 8 flèches. Puis, le dôme s’est effondré en 1539 en raison du naufrage des piliers de son côté nord. Il fut reconstruit dans la foulée. Le dôme actuel a 8 côtés et 2 étages, le tout tenu par 4 piliers robustes surmontés de 4 flèches spectaculaires et de 8 pinacles. Ils possèdent de grandes fenêtres qui éclairent le centre de la cathédrale. Ses nombreux pinacles et flèches ont certains airs de gothique tardif. Sous le dôme, sur le sol de la cathédrale, se trouve le tombeau d’El Cid et de sa femme Jimena.

Si on continue le tour de l’édifice, sur la façade Nord, dans la Calle de Fernán Gonzalez, il y a deux portails au bout du transept ouest de la cathédrale. C’est un paradoxe, mais les belles portes sont sur une façade non ouverte au public. Face au nord-est, sous le niveau de la rue, se trouve la Puerta de la Pellejería, et face au nord-ouest à un niveau supérieur se trouve la Puerta de Coronería. (photos extraites de https://www.guiasturisticosburgos.com/)

La Puerta de la Pellejería (portail de la tannerie) du côté nord était située près des maisons des tanneurs, d’où son nom. Construite aussi au XVIème siècle, sa façade est un exemple de style plateresque, un style d’architecture et de décoration de la Renaissance espagnole caractérisé par des ornements baroques évoquant l’orfèvrerie. C’est un retable taillé dans la pierre, en trois parties. Dans le premier corps, l’arc au-dessus de la porte montre une archivolte ornée et dans les jambages et l’arc se trouvent les apôtres sous des auvents. Dans le deuxième corps, une frise en haut-relief montre le martyre de Saint Jean Baptiste et de Saint Jean l’Évangéliste. Le troisième corps supérieur est occupé par un tympan semi-circulaire, qui est orné de rosaces, flanqué d’images de Saint-Pierre et de Saint-Paul. Ici, le célèbre évêque Don Juan Rodríguez se prosterne devant l’image de la Vierge, accompagnée de trois anges musiciens.

Alors que du côté nord-ouest de la cathédrale, la Puerta de la Pellejería fait face au nord-est. Juste au coin de la rue, à un niveau supérieur et face au nord-ouest, se trouve la Puerta de la Coronería. C’est avec la Puerta del Sarmental, la porte la plus impressionnante de l’édifice. Dite aussi Puerta de los Apóstoles, c’est le portail du transept nord-ouest de la cathédrale, remontant au XIIIème siècle. La façade de ce portail est couronnée de deux flèches. Dans le tympan se trouve la scène du Jugement dernier, avec le Christ sur le trône entouré de la Vierge et de Jean-Baptiste ; en bas se trouve Saint Michel pesant les âmes et séparant les sauvés des damnés. Trois archivoltes entourent le tympan représentent des anges et des scènes du Jugement dernier. Les jambages sont sculptés avec des images des 12 apôtres. Cette porte fut ouverte jusqu’en 1786, utilisée par les pèlerins du Camino de Santiago et les habitants du quartier de la Coronería. On dit que Napoléon fut le dernier à franchir cette porte et à descendre l’escalier d’or. Vous verrez en visitant la cathédrale, la sortie de cette porte. En effet, c’est l’Escalera Dorada (escalier doré) du XVIème siàcle. Alors, vous comprendrez le problème posé par cette porte. Parce que la cathédrale a été construite sur le flanc d’une colline, il y a donc une grande différence d’élévation de son côté nord par rapport au côté sud inférieur. Pour cette raison, il y avait un grand espace entre le portail nord Puerta de la Coronería et le sol de la cathédrale. La solution originale fut donc de construire un escalier roman pour relier les deux. On l’appelait simplement l’escalier de la porte haute. Ce dernier fut démoli et remplacé par l’actuel commencé 3 ans plus tard, inspiré de la Renaissance italienne.

Nous avons presque fini le tour en nous trouvant à l’angle de la façade Nord-Est, au niveau de la La Capilla de los Condestables (chapelle des connétables). Celle-ci fut construite à la fin du XVème siècle, s’étendant du centre du déambulatoire de la cathédrale. Cette grande structure octogonale, pour sa taille et sa beauté, est considérée comme une cathédrale dans la cathédrale. Son style est une transition entre le gothique et le début de la Renaissance hispanique. Appelée à l’origine Capilla de la Purificación de la Virgen, elle fut modifiée en panthéon pour les puissants connétables de Castille, d’où son nom. Condestable de Castilla (connétable de Castille) était un titre créé par le roi Juan I de Castille en 1382, à celui qui serait le commandant suprême de l’armée et le plus haut représentant du roi en son absence. Le dernier connétable disparut en 1713, pendant la guerre de Succession d’Espagne.

Il y a de nombreuses sculptures à l’extérieur de l’abside de la Capilla de los Constables : des lions portant la croix de Saint-André en forme de X et la croix de Jérusalem dans des cercles de lauriers ; deux personnages avec un soleil également entouré de lauriers. Se trouvent aussi deux chevaliers tenant les armoiries de connétables. Ces armoiries reflètent des armoiries similaires mais plus ornées à des endroits similaires à l’intérieur de la chapelle, près de l’autel principal.

Section 7 : La cathédrale vue de l’intérieur.

 

Après ce tour de l’extérieur, qui pourra s’avérer utile pour vous diriger à l’intérieur, retrouvons-nous à l’entrée de l’édifice. On pénètre donc dans l’église par le Portail du Sarmental (Portail du serment). Le portail du XIIIème siècle, est précédé d’un escalier et correspond au bras sud du transept. Tout est gothique ici dans le plus classique et le plus élégant des portails. Il se compose d’un tympan, entouré de trois archivoltes dans lesquelles sont représentés des personnages de l’Apocalypse avec des instruments de musique et plusieurs chœurs d’anges. Le tympan se concentre sur le Christ dans Sa Majesté, assis avec le Livre de la Sagesse à la main et entouré des quatre évangélistes et de leurs symboles. Sous le linteau du tympan se trouvent 12 personnages assis représentant les Apôtres tenant les évangiles en main. La porte est divisée par un meneau sur lequel se trouve une statue moderne (remplaçant l’original endommagé) d’un évêque, qui pourrait être Don Mauricio, initiateur de la cathédrale. Les jambages, remplacés au XVIIème siècle, sont sculptés de personnages dont Moïse, Aaron, saint Pierre et saint Paul.

La cathédrale Sainte Marie appartient au patrimoine mondial. C’est la troisième cathédrale d’Espagne par ses dimensions, après Tolède et Séville. La première pierre fut posée au début du XIIIème siècle, par l’évêque Don Muricio, de retour de France, impressionné par les constructions gothiques de là-bas. La cathédrale de Santa María de Burgos est dédiée à la Vierge Marie, et est donc parfois appelée Notre-Dame de Burgos. C’est un chef-d’œuvre qui a été déclaré monument national en 1885 et désigné comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1984. La cathédrale est essentiellement gothique, mais a été embellie dans de nombreux styles différents, Renaissance et baroque à travers les siècles. En 1075, Alphonse VI abandonna ses palais pour construire une église cathédrale, achevée en 1077, et il déplaça le siège épiscopal de Gamonal à Burgos en 1088. En 1096, cette modeste église romane au pied de la colline du château devint trop petite pour les besoins de la ville, qui était la capitale symbolique du royaume. On la démolit afin de construire une église plus grande. Les travaux commencèrent à plus grande échelle en 1221 dans le style gothique français. Fait remarquable, l’église était en service, 9 ans plus tard, lorsque la chapelle de l’abside fut achevée ainsi que les gros des travaux de la nef et des et bas-côtés. Au XIIème siècle et au début du XIVe siècle, les chapelles des bas-côtés furent achevées et un nouveau cloître fut construit. Les travaux reprirent au milieu du XVème siècle. Les flèches des tours et de l’extérieur de la chapelle des Connétables datent de cette période. Bien que le style de la cathédrale soit gothique, l’intérieur présente des décorations Renaissance et baroques. Les derniers travaux d’importance, dont la sacristie et chapelle de Santa Tecla eurent lieu au XVIIIème siècle.

Vous pourrez passer une bonne journée à contempler toutes les merveilles qu’on y trouve. Il y a un total de 21 chapelles. Les plus courues sont la Capilla de Santa Tecla, avec son extraordinaire plafond et la Chapelle du Connétable. Sans parler du tombeau du Cid et de Chimène. A l’intérieur du cloître, des maquettes montrent l’œuvre complète, tant l’édifice est si imposant qu’il est difficile d’en prendre une image complète.

Il y a un sens giratoire pour la visite. Celle-ci débute dans le transept sud. Le parcours passe devant la porte du cloître, mais le passage est barré. Dans les allées latérales, truffées de chapelles, parfois l’or et les bronzes rutilent, mais certaines sont plus sobres.
La première chapelle que vous avez sur le parcours est la chapelle de San Juan de Sahagún, dédiée, depuis 1765, à ce saint qui fut chanoine de la cathédrale de Burgos au XVème siècle, plus tard professeur à l’Université de Salamanque. Il mourut à Salamanque et fut canonisé à la fin du XVIIème siècle. Depuis lors, plusieurs de ses reliques ont été apportées à la cathédrale de Burgos et placées dans la chapelle de San Pedro Alors, cette chapelle de San Pedro fut transformée en Chapelle des Reliques, et aujourd’hui, elle s’appelle Capilla San Juan de Sahagún. Le retable est une œuvre classique ornée de nombreux motifs rococo. L’image du saint se détache, vêtu du costume canonique de Burgos. L’autel contient les reliques. On y trouve de belles peintures murales du XIVème siècle. La chapelle conserve en partie l’architecture gothique du XIVème siècle, remaniée par la suite. Du XIVème siècle, elle conserve les voûtes d’ogives ornées d’armoiries. Dans cette chapelle, jadis la Capilla de las Reliquas, se trouvaient de nombreuses tombes sculptées en bois, actuellement non conservées, car la chapelle a été modifiée à plusieurs reprises.
Juste à gauche de l’accès à la cathédrale par la Puerta del Sarmental se trouve la Capilla de la Visitación y el obispo D. Alonso de Cartagena. On doit sa construction à l’évêque Alonso de Cartagena en 1440. Cet évêque fut le premier prélat à promouvoir une grande chapelle funéraire pour sa propre mémoire et celle de ses proches. Il fit appel pour les travaux à l’architecte Juan de Colonia, venant d’Allemagne. La chapelle fut conçue dans le style gothique flamboyant, introduit à Burgos par la famille Colonia. Le tombeau en albâtre de l’évêque est au centre de la chapelle. Le gisant a été exécuté quarante ans plus tard. Les parents du fondateur reposent dans les tombes sur les murs ou sur le sol. Juan de Colonia lui-même est enterré dans cette chapelle.

Du point de vue du culte, le retable principal est l’élément le plus important de la chapelle. Cette chapelle présente la Visitation de la Vierge à sa cousine Élisabeth, que saint Luc raconte dans son évangile. Il s’agit d’une œuvre du XVIIème siècle avec des peintures sur toile, inspirées de modèles italiens du XVIème siècle.

Avant d’entrer dans les nefs, on peut voir encore quelques chapelles latérales, comme derrière les grilles, sur le côté droit, la chapelle de San Enrique. Encore une fois, nous devons son patronage à un archevêque, Don Enrique Peralta y Cárdenas. C’est une œuvre baroque du XVIIème siècle. Elle est couverte d’un double dôme, octogonal au pied et circulaire avec une lanterne. Ici, aussi, il y a des sépultures et un orgue situé au pied de la chapelle, digne d’admiration. On dit que son jeu de tuyaux d’origine nous rapproche de la musique des XVIème et XVIIème.
A côté, c’est une grande chapelle, la Capilla de la Presentación, couverte d’une voute étoilée au centre de laquelle s’ouvre une rosace ajourée par laquelle pénètre la lumière.
Cette chapelle est aussi dite Capilla Saint-Joseph en raison de l’image du saint patron de l’Église universelle, placée au pied du retable. La chapelle fut commandée par D. Gonzalo Díez de Lerma, au début du XVIème siècle. Elle contient le très beau tombeau en albâtre avec la figure gisante du fondateur, placée sur un lit funéraire, enrichie de de saints sur les côtés et de boucliers à sa tête et à ses pieds. Il y a aussi sur l’autel un tableau de la Vierge à l’Enfant de Sebastiano de Piombo, un peintre qui était au service du Pape avec Michel-Ange et Raphaël. Cette œuvre est considérée comme l’œuvre la plus remarquable de l’auteur. Il y a aussi d’importantes sépultures dans cette chapelle, ainsi qu’une belle sculpture du Christ gisant, et une Verge à l’Enfant.

En suivant le parcours, nous sommes à la séparation des zones de culte et de tourisme. Dans la zone de culte, il y a deux chapelles dédiées en permanence à la prière et aux célébrations liturgiques, accessibles par le portail principal, depuis la Plaza de Santa Maria, une fois la visite terminée. La chapelle de Santo Cristo est située sur la gauche. Le retable principal de la Capilla del Santisimo Cristo de Burgos est néogothique et encadre l’image du Christ Crucifié connu sous le nom de Santisimo Cristo de Burgos (Très Saint Christ de Burgos), qui date du XIVème siècle. Elle est d’origine flamande. Selon la tradition, cette image sacrée a été trouvée par un marchand de Burgos revenant de Flandre, à l’intérieur d’un coffre flottant dans la mer. Il en fit don au couvent de San Agustín à Burgos, où il fut vénéré entre autres par les pèlerins du Camino de Santiago. Les religieux augustins répandirent leur culte dans toute l’Espagne et l’Amérique latine. Il n’y avait pratiquement aucune cathédrale qui n’avait pas de chapelle consacrée à cette image.

Ces chapelles ici longent le transept, comme la Capilla Santa Tecla.
Cette grande chapelle a fusionné les espaces qui jusque-là étaient occupés par quatre petites chapelles médiévales, dédies à des saints. L’espace est couvert de belles voûtes d’ogives et d’une coupole baroque, avec moulures, ornements végétaux, ou figurines d’anges, conformément au style baroque bigarré. Le grand retable, avec les images du martyre de San Tirso, rutile d’or et de bronzes. Cette chapelle conserve des fonds baptismaux du XIIIème siècle.
La chapelle de La Concepción occupe ce qui était les anciennes chapelles de Santa Ana, c’est pourquoi elle est également connue sous ce nom, et de San Antolín, juste avant le transept de la cathédrale. Elle se trouve à gauche de la nef dite de de l’Évangile, limitant sur son côté oriental avec le bras nord du transept et sur son côté sud avec ce qui sera plus tard la chapelle de Santa Tecla. Don Luis de Acuña y Osorio, évêque du diocèse de Burgos, au XVème siècle, et membre de l’une des familles nobles les plus importantes de l’époque, y fit construire sa chapelle funéraire. C’est à cet évêque que l’on doit les flèches sur les tours de la cathédrale et le célèbre dôme sur le transept. Et, bien sûr, il a également pensé à sa dernière demeure. Dès que vous franchissez la porte à gauche, se trouve un arc sculptural complexe, pour l’enterrement d’un archidiacre, aumônier de la chapelle et de confiance homme de l’évêque. Cette chapelle a été conçue par la famille d’architectes Colonia, omniprésente à cette période, en style gothique. Le retable principal est une œuvre gothique exécutée par Gil de Siloé, un sculpteur hispano-flamand avec la collaboration d’un peintre chargé de la polychromie. Il est consacré à la généalogie de la Vierge. Le tombeau de l’évêque, en albâtre, est de type Renaissance, du début du XVIème siècle.
Cette chapelle a été conçue par la famille d’architectes Colonia, omniprésente à cette période, en style gothique. Le retable principal est une œuvre gothique exécutée par Gil de Siloé, un sculpteur hispano-flamand avec la collaboration d’un peintre chargé de la polychromie. Il est consacré à la généalogie de la Vierge. Le tombeau de l’évêque, en albâtre, est de type Renaissance, du début du XVIème siècle.

Au bout de la nef du transept, vous arrivez à l’escalier doré qui relie la cathédrale à l’actuelle rue Fernán González par la porte de la Coronería. Lors de la construction de la cathédrale gothique, un important nivellement du terrain a été nécessaire pour gagner de la place, ce qui a produit un dénivelé de huit mètres que l’on a sauvé grâce à un escalier. Le précédent était en mauvais état, c’est pourquoi l’évêque D. Juan Rodríguez de Fonseca décide d’en construire un nouveau. En 1519, il commanda l’ouvrage à Diego de Siloe, un brillant architecte de Burgos, récemment venu d’Italie. La balustrade en fer forgé fut réalisée par un maître français, s’inspirant des modèles de la Renaissance italienne, riches en décorations de tous genres. La balustrade est ornée de fleurs, de têtes d’anges, d’insectes, et de médaillons. L’escalier est devenu si célèbre qu’il a servi de modèle pour l’escalier grandiose de l’Opéra de Paris. Il est juste magnifique, posé comme un univers inaccessible.
A partir d’ici, vous avez enfin accès à la nef. Il faut dire que de nombreux visiteurs sont complètement désorientés devant une telle cathédrale. Elle sort complètement des critères habituels d’une cathédrale classique que l’on voit dès l’entrée sur toute sa longueur. Ici, la nef se love tout à l’intérieur, dissimulée par une multitude de chapelles, dans un dédale subtil de sous-nefs et de transepts, avec une abondance de grilles de fer forgé ouvragées, limitant les accès ou les espaces.
Les trois nefs, le transept et le déambulatoire saisissent par leur magnificence, leur amplitude et la décoration. La nef centrale, plus haute que les latérales en est séparée par de robustes colonnes, sveltes et sobres toutefois.

La nef est très haute, assez dépouillée, ce qui n’est jamais les cas des autels qui resplendissent d’or et de bronze. Le grand retable est l’œuvre architecturale et sculpturale des frères Rodrigo et Martín de la Haya en collaboration avec d’autres artistes sculpteurs et peintres pour la polychromie. L’ensemble architectural du retable mêle les trois ordres classiques, dorique, ionique et corinthien. Il est dédié principalement à la Vierge. C’est un retable d’une haute sophistication, avec des allusions à l’Eucharistie, à Santa María la Mayor, patronne de la ville de Burgos, à l’Assomption de la Vierge au ciel et son couronnement. Son inclus aussi d’innombrables scènes de la vie de Marie et des saints.

Le chœur est fermé par une grille forgée et est pourvu de stalles en noyer sculptées au XVème siècle, qui racontent l’ancien et le nouveau Testament ou présentent des sujets mythologiques.
La coupole (Cimborrio) est l’un des éléments architecturaux les plus importants de la cathédrale. C’est la plus belle lanterne de toute la Renaissance espagnole, tant pour son originalité architecturale que pour sa décoration sculpturale, à plus de 50 m du sol. Toute la parure du gothique et tout le luxe de la Renaissance se retrouvent dans cette construction, principalement dans l’étonnante étoile à huit branches qui semble nous rapprocher du paradis. L’ensemble repose sur de puissantes colonnes, qui reposent sur une large base octogonale. / Le dôme repose sur des colonnes robustes qui se croisent dans les nefs longitudinales et transversales. Au-dessus de cet espace, il y avait auparavant une simple voûte d’ogives, qu’au XVème siècle, l’évêque D. Luis de Acuña ordonna de démolir pour la remplacer par un dôme de lumière, Mais, cet ouvrage ne dura que cinquante ans, s’étant effondré, avec un grand fracas, dans la nuit du 3 au 4 mars 1539. Les Colonia, Diego de Siloé et Rodrigo Gil se remirent à l’ouvrage, laissant à la fin du XVIème siècle, l’e chef d’œuvre que l’on voit aujourd’hui.
C’est ici que sous les dalles sont enterrés le Cid et de son épouse Chimène. Le Cid n’est pas qu’une œuvre littéraire française, c’est un vrai héros national, comme on l’a dit dans l’introduction. Au pied de cette merveille, dans un lieu que le héros castillan par excellence ne pouvait même pas rêver pour son enterrement, ont été déposés, depuis 1921, les restes d’El Cid, D. Rodrigo Díaz de Vivar et son épouse Doña Jimena, en parti dérobés et emportés en France.
La visite se perpétue maintenant sur l’aile nord de la cathédrale, en passant par la Capilla de San Nicolás et la Capilla de la Natividad.
Suit la Capilla de San Antonio ou de la Anunciación, l’une des deux chapelles radiales du déambulatoire de la fin du XIIIème siècle. Elle a un plan irrégulier et est couverte d’une voûte. Elle est reliée à la chapelle de la Nativité. C’était le lieu de sépulture de nombreux évêques au XIVème siècle. Le retable du XVIème siècle est de style roman, avec de nombreux saints et des scènes religieuses. Il y a aussi un arc funéraire, transformé en retable avec une toile de Santa María Magdalena. Il y a aussi une crypte où repose la dépouille mortelle de l’évêque, commanditaire de la chapelle.
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Le parcours gagne alors le fond de la nef où est greffée la Capilla de los Condestables, que d’aucuns considèrent comme la plus belle et la plus imposante de tout l’édifice. Nous avons vu que c’est comme une cathédrale dans la cathédrale vue de l’extérieur. Un somptueux arc d’entrée, protégé par un remarquable, le plus beau de toute la cathédrale, permet l’accès à une foule de trésors artistiques. Il n’y a pas une seule chapelle de l’édifice qui ne possède ce rideau transparent qui protège et en même temps laisse voir à travers. Dès qu’on pénètre à l’intérieur, c’est un vrai miracle qui opère devant vos yeux.

La chapelle porte le nom des bienfaiteurs et de ceux qui en ont ordonné la construction, Pedro Fernández de Velasco et son épouse Mencía de Mendoza, connétables de Castille. Nous savons que cette chapelle a été construite sur une précédente dédiée à San Pedro et sur les ruines d’un ancien site d’habitation. La main de maître qui a dirigé ce travail était celle de Simón de Colonia, qui l’a terminé en 1496 et celle de son fils Francisco de Colonia, qui a également apposé sa signature sur la construction de sa sacristie en 1517. Cette chapelle a un plan hexagonal à sa base et un plan octogonal au sommet, sur lequel est bâtie une éblouissante voûte ajourée et vitrée en forme d’étoile, en gothique flamboyant, encore raffinée dans son exécution et encore plus belle que la superbe étoile du transept.

La chapelle s’enrichit de trois retables extraordinaires. Le central, de style Renaissance, traite de la Purification de Marie et de la Présentation de Jésus. Le retable de gauche est dédié à San Pedro. Le retable de droite est dédié à Santa Ana. Il est de style gothique et possède de belles sculptures, mettant en valeur Santa Ana. Dans cette chapelle où règnent la religiosité, mais aussi l’or et les bronzes, quelques touches de peinture flamande et italienne sont accrochées près des retables.
La décoration de toute la chapelle est somptueuse, parfois sobre, parfois clinquante. Certains préféreront les sculptures de pierre grandioses sur les murs. Au pied de l’escalier d’accès au presbytère se trouvent les gisants des fondateurs. Ils furent sculptés dans du marbre de Carrare, plusieurs années après leur mort. Juste en dessous de ces sculptures se trouve une petite crypte où reposent leur dépouilles mortelles.
Dans cette cathédrale, il n’y a pas de déambulatoire classique, comme dans toutes les cathédrales. La Capilla de de la Anunciación, la Capilla de de los Condestables, et la Sacrstia (Sacristie) en forment l’ossature. La sacristie remonte au début de la construction. Il n’y a aucune église sans sacristie. Celle-ci a été refaite au XVIIIème siècle. Mais, quelle réussite dans le plafond ! Certes c’est baroque et rococo, mais avec une recherche incroyable des formes et des décors. Il n’y a de place pour aucune autre figure, et chaque élément donne le sentiment d’être ballotté dans la tempête des couleurs. On pourrait se croire parfois à la Chapelle Sixtine, mais en plus modeste.

En quittant la sacristie, vous ressortez vers l’antichambre pour accéder au cloître supérieur.

Le cloître est composé de galeries gothiques claires, bâties au XIVème siècle, avec un grand nombre d’objets décoratifs, fort bien exposés.
Les arcades, chapiteaux, voussures, reliefs et tombeaux répartis dans toute la chapelle sont de toute beauté.
On ne peut que faire le tour du cloître qui est fermé.

La chapelle de San Jerónimo est située dans l’angle nord-ouest du cloître supérieur. C’est la plus petite chapelle de la cathédrale. Sa construction est du XVème siècle. Elle est cependant couverte d’une belle voute étoilée. Le retable est plutôt rococo.

Le cloître inférieur servit de cimetière jusqu’au XIXème siècle, puis réformé au début du XXème siècle. Actuellement il accueille le Centre d’Interprétation sur la construction de l’édifice. A la sortie du cloître supérieur, les chapelles de l’aile est, ne sont pas les plus intéressantes de l’édifice, si on excepte la Capilla del Corpus Christi. Ici, on trouve encore un gisant. Accolé au mur de droite se trouve un bel escalier de la fin du XVIème siècle qui monte aux archives de la cathédrale. Ici, on trouve le soi-disant “Cofre del Cid”, un coffre médiéval, dont la tradition témoigne être celui que le Cid Campeador a laissé en garantie d’un prêt qu’il a demandé à une famille de Juifs. En fait, il s’agit d’un coffre-archives pour conserver les précieux documents du Chapitre de la Cathédrale
Au fond de cette salle, une simple porte Renaissance nous conduit à la salle capitulaire, réalisée à la fin du XVIème siècle. Il s’agit d’une salle rectangulaire à l’architecture simple et austère, sur le toit de laquelle se trouve un riche plafond à caissons gothique-mudéjar. Des triptyques flamands sont exposés sur les murs. De là, vous revenez sur vos pas pour retourner au Cloître et, en suivant le même itinéraire, et accéder à la Capilla de Santa Catalina. La Capilla Santa Catalina fut construite dans le premier tiers du XIVème siècle pour la salle capitulaire. On ne dira pas que ces chapelles sont très attrayantes, avec un mobilier qui fait vieillot, et des tableaux d’évêques accrochés sur les murs, de qualité très inégale.
Puis, vous retournez au cloître pour nous diriger vers les chapelles de San Juan Bautista et de Santiago, qui, bien qu’elles fussent à l’origine deux chapelles, ont longtemps été réunies pour installer le musée de la cathédrale. Le Musée de la Cathédrale occupe les chapelles de San Juan et Santiago, plus la salle du Chapitre. On dira que c’est un peu du remplissage, la cathédrale étant vraiment le musée.
La mémoire du Cid est omniprésente à Burgos. Et revoici un autre coffre.
Alors, encore une petite nef pour vous trouver face à l‘ange, un grand moment d’émotion.

Section 7 : Au-dessus de la cathédrale.

De derrière l’église, vous pouvez maintenant à l’assaut des ruines du château sur la colline. Vous passerez près du l’Hôtel du Cid, qui jouxte la paroisse San Nicolás de Bari.

San Nicolás de Bari, qui vécut au IIIème siècle, est connu sous le nom de Saint-Nicolas de Myre, car c’est la ville de Turquie où il fut évêque et mourut. Il est appelé Saint-Nicolas de Bari parce que, lorsque les musulmans conquirent la Turquie, des catholiques romains secrètement déplacèrent ses reliques dans la ville de Bari, en Italie. Une légende raconte comment, lors d’une terrible famine, un boucher malveillant attira trois petits garçons dans sa maison, où il les tua, plaçant leurs restes dans un baril de saumure pour les guérir, prévoyant de les vendre comme jambon. Saint-Nicolas, visitant la région pour soigner les affamés, ressuscita les trois garçons du tonneau par ses prières. C’est le même Saint-Nicolas que les colons hollandais de la Nouvelle-Amsterdam (aujourd’hui New York) ont fait de leur saint patron sous le nom de Sinter Klaas , qui s’est anglicisé sous le nom de Santa Klaus, le Père Noël.

L’église de San Nicolás de Bari est surtout connue pour avoir l’un des plus grands retables d’Espagne, le seul sculpté en pierres calcaires. Depuis que l’église de San Esteban, au-dessus, a été transformée en musée, elle sert de siège à la paroisse de San Esteban.


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Juste au-dessus se dresse l’église San Esteban (St Etienne), dont l’existence remonte au XIIème siècle. L’église de Saint Étienne est sobre à l’extérieur, avec toutefois un assez beau tympan et une lumineuse rosace. Située proche du château, elle a subi d’importantes dégradations au fil des siècles. Burgos a érigé ici un Musée du Retable afin de préserver et de restaurer le patrimoine des églises abandonnées ou en cours de ruine.

Des escaliers montent alors vers le château sur la colline. En montant, vous aurez une belle vue entière sur la cathédrale et sur une toute petite partie de la ville, qui donne vers la rivière.
Il ne reste pas grand-chose du château, même si la ville a fait un effort didactique pour présenter l’histoire de la ville. Le château qui avait de nombreux aspects mauresques était sur la colline, 75 mètres plus haut que la ville. Ce fut pendant longtemps une fortification majeure des rois de Castille. Mais lorsque sont arrivés les Habsbourg, le château perdit son statut de résidence royale, puis ses plumes lorsque, en 1813, les Français qui occupèrent la ville, détruisirent le château avec des explosifs.

Il y a encore deux églises que les pèlerins et les touristes ne visitent guère, car elles sont décentrées. Il s’agit de l’Église de San Gil Abad et le Monastère de San Francisco, un monastère franciscain dont il ne reste que quelques ruines.

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