Accueil: De St Jean-Pied-de-Port à León (français)

C’est dans cette partie du site qu’est décrit le chemin principal que les pèlerins suivent de St Jean Pied-de-Port à Santiago. Les étapes sont donc décrites par ordre chronologique.

Bon voyage.

Camino francés de St Jean-Pied-de-Port à León 

 

On ne peut pas partir sur le Camino francés, sans avoir tenté de clarifier, autant que possible, cette confusion née aujourd’hui de la mode du Chemin de Compostelle. Aujourd’hui, près de 350 000 pèlerins viennent chaque année à Santiago. Au Moyen Âge, ils étaient encore plus nombreux. On parle de nettement plus d’un million par an et la démographie était moins galopante qu’aujourd’hui. Puis, il y a eu un réel déclin. Avant les années 1950, on disait qu’ils n’étaient que quelques centaines par an en route. Mais comment est née cette histoire ? Selon la légende, les restes de Saint-Jacques ont été transférés de Jérusalem à Santiago. Suite à la découverte du prétendu tombeau du Saint au IXème siècle, le pèlerinage est devenu le véritable chemin, permettant aux pèlerins de recevoir l’indulgence plénière, un pardon total des péchés, un véritable marchandage qui était l’une des causes de l’apparition du protestantisme. Or, pour le bien des choses, le pèlerinage a permis de constituer un véritable patrimoine. Les églises, les hôpitaux, les lieux d’hébergement, les ponts, tout cela est dû au pèlerinage. Et c’est encore plus vrai en Espagne. Et récemment, tout a changé à nouveau, lorsque le Camino Frances a été labellisé “Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe” en 1987.

Lorsque vous suivrez le Camino francés, vous voyagerez exclusivement vers les régions du nord en passant par la Navarre, la Rioja, la Castille et León et la Galice. Vous allez dans doute être surpris, après avoir traversé la France. Le Camino francés est un tout autre chemin.  Si durant la première semaine, le paysage ressemble assez à celui des Pyrénées françaises, par la suite ce sera pendant longtemps la Meseta, le plus souvent le long de grandes plaines de céréales. Il faudra passer León pour retrouver les vraies collines, en Galice.

Le voyage débute par l’épouvantail tellement fantasmé de la montée de Roncevaux. Et pourtant, de nombreux pèlerins seront étonnés de constater avec quelle facilité ils l’ont franchie, après avoir sonné le cor, comme le fit le légendaire Roland. Cela leur ouvre tous les horizons pour traverser la longue Espagne. Depuis Roncevaux, c’est alors une traversée assez conséquente des reliefs pyrénéens dans les belles forêts de hêtres et de pins de la Navarre, le long de magnifiques villages faits de maisons colorées et blasonnées. Rapidement, les sentiers ombragés de la vallée de l’Arga vous mènent à Pampelune, la capitale de la Navarre, un musée à ciel ouvert. Plus loin, la plaine est dominée par la colline Del Perdón et ses éoliennes, pour arriver à Puente de la Reina et son pont magique sur l’Arga. Ici, la voie navarraise et la voie aragonaise fusionnent pour devenir le Camino francés. Il fut un temps où l’itinéraire n’était pas vraiment défini. C’est au XIème siècle que Sanche III le Grand, Roi de Pampelune, incita les voyageurs à emprunter le tracé que l’on connaît aujourd’hui. Arrive alors la première rencontre avec les autoroutes et les grandes artères nationales qui vous accompagneront longtemps sur le parcours. Mais sur le parcours, vous allez trouver de très beaux villages et de grands bourgs, comme Estella, une ancienne capitale de la Navarre, qui regorge de joyaux. Vous entrez alors dans la Meseta, cet immense plateau céréalier de l’Espagne du Nord. Les chemins se perdent dans ce royaume de solitude. Peu après Los Arcos, après 150 kilomètres de marche, vous quittez la Navarre pour la Rioja, en entrant dans la belle et vieille ville de Logroño, sa capitale.

En Rioja, ce sont des vignobles à perte de vue qui vous attendent, mais aussi la redoutée N-120, l’axe routier de la région, qui hélas, se plaît à entrecouper une Mesata qui se perd entre les vignes et les cultures céréalières. Sur le parcours, Nájera et Santo Domingo de la Calzada sont de vrais trésors. Depuis Santo Domingo, les derniers vignobles de la Rioja ondulent vers la province de Burgos, en Castille.

Le paysage âpre et monotone de la Castille défie le marcheur qui longe toujours le tracé de la N 120. Par bonheur, il y a les Monts d’Oca sous les chênes verts qui abritaient autrefois des voleurs et des loups. Après Atapuerca et sa préhistoire, vous apercevez déjà Burgos et les tours de la Cathédrale Santa Maria, une merveille de l’architecture gothique, peut-être bien la plus belle cathédrale du monde. Après Burgos, la meseta, l’âpre plateau de la Castille entrecoupée de vallées céréalières, reprend ses droits jusqu’à León. C’est long, très long sous un soleil de plomb, ou alors sous la pluie et le froid du printemps. Même les templiers, et plus tard les armées de Napoléon, avaient du mal à traverser cette solitude austère, c’est tout dire.

Depuis León, vous lirez la suite dans la deuxième moitié du voyage jusqu’à Santiago.

Mais avant d’entreprendre le voyage, il est bon de dire deux mots d’un livre célèbre, mais souvent tout à fait inconnu des pèlerins, le Codex Calixtinus.

Codex Calixtinus

 

Essayons de comprendre cette décision, qui était en quelque sorte une aubaine. Le Codex Calixtinus, également appelé Liber Sancti Jacobi a été écrit entre 1130 et 1140. À cette époque, tout était une transmission orale et les pèlerins qui retournaient au pays racontaient leur pèlerinage. Mais il fallait codifier toutes ces histoires, fixer d’une certaine manière ces connaissances issues de l’oralité. Cela a donné naissance au livre V du Codex, le guide du pèlerin, l’un des chapitres du Liber Sancti Jacobi. Ce manuscrit a été largement retravaillé, complété, copié, mais le manuscrit, “le plus vrai”, est celui déposé dans les archives de la cathédrale de Santiago et qui est désigné sous le nom de Codex Calixtinus, du nom du Pape Calixtus II qui en aurait initié l’écriture. Au Moyen Âge, les livres sont rares. Ils ne sont créés que sur parchemin par les copistes des monastères. Dans de nombreux documents, les copistes ajoutaient des enluminures, à admirer par un grand public appartenant à l’élite. Ainsi est le Codex. Les appellations du Codex Calixtinus, Liber Sancti Jacobi, ne sont pas originales, étant récentes, faites au XXème siècle. Dans le passé, ce manuscrit était simplement appelé Jacobus. Au fil des siècles, les scribes des monastères ont profondément retravaillé le manuscrit, détruit des pages, en ont ajouté d’autres, avec une dizaine de versions différentes. Que reste-t-il de l’original, de l’authentique ? Il faut comprendre que c’est un véritable travail d’archéologie que les historiens doivent faire pour se plonger dans cette complexité des copies, pour trouver de bonnes feuilles, de bonnes tables de matériaux, pour passer outre les préférences des monastères ou des archives qui ont encore ces copies, partout en Europe.  En fait, de nombreuses abbayes ont envoyé leurs scribes pour copier des parties du manuscrit. Ce n’est pas toujours de la mauvaise volonté mais l’histoire du codex est une véritable confusion, politique aussi.

Le Liber Sancti Jacobi contient 5 chapitres. Pour le pèlerin qui marche, les 4 premiers chapitres n’offrent pas beaucoup d’intérêt. Le premier livre est le plus long livre du codex. Ce livre traite des sermons, de la façon de tenir le service, de chanter pour les festivals en l’honneur de saint Jacques. Le deuxième livre traite des 22 miracles attribués au saint. Le troisième livre raconte l’enlèvement des restes du saint de Jérusalem à Santiago. Le quatrième livre raconte l’épopée de Charlemagne et de Roland face aux Maures, avec l’aide du saint. Alors, qu’en est-il du livre V, le guide du pèlerin ? Ce fut la première partie du Liber qui fut traduite en français par Jeanne Vieillard, une traduction qui eut un succès retentissant, qui fut pour beaucoup l’attribution du Chemin de Compostelle au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce livre raconte le chemin, un certain nombre d’étapes, de lieux. Mais c’est très vague. C’est ce livre qui a suscité le plus de fantasmes, le plus grand fantasme ayant été d’attribuer, sans aucune preuve, ce chapitre à Aymery Picaud. Internet regorge de “fausses nouvelles” à ce sujet. Les Espagnols sont allés tête baissée pour s’assurer de la véracité de leur chemin. On a mal développé l’idée que ce manuscrit était utilisé par les pèlerins du Moyen-âge, alors que ce guide n’est connu que depuis la fin du XIXème siècle, et surtout après sa traduction française en 1938. Ce livre et tous les exemplaires réalisés ne sont jamais sortis des abbayes et de leurs archives.

Il semble bien admis, mais ce n’est pas certain, que le codex a été élaboré pour des raisons de foi. Il fallait réformer la liturgie sclérosée, la dépoussiérer, doter la chrétienté d’un ensemble de textes sacrés. Tel était le message de Calixte II. On sait aujourd’hui que le scribe du chapitre I avait des liens étroits avec l’abbaye de Cluny, en France. En fait, le pape Calixte II est né Gui de Bourgogne. Ce pape clunisien et cistercien était donc bourguignon. Avant de devenir pape, il avait, par ruse, reçu l’archevêque de Compostelle accordé par le pape en place. Ce fait a lieu quelques années avant la rédaction du Codex. Et c’est à ce moment qu’un certain Aymeric Picaud se présente à Santiago, revenant d’un pèlerinage à Jérusalem. Une question importante est de savoir pourquoi saint Jacques, et non un autre apôtre, a été l’objet de tant de dévotion. Jacques le Majeur est le parent pauvre du trio élu par Jésus, à savoir Pierre, Jean et Jacques. Pierre a été chargé de l’Église et de Rome. Jean devait évangéliser l’Orient. Pour Jacques, il n’y a rien de spécifié dans la Bible. Mais la mission de tous les apôtres était d’aller évangéliser le monde “finis terra”, jusqu’au bout du monde. A-t-on déduit qu’il fallait aller à Finisterre en France et en Espagne ? Selon la légende ou la tradition, Jacques le Majeur serait allé en Espagne pour répandre la nouvelle foi. Il n’aurait converti qu’un très petit nombre de personnes. De retour en Palestine, il aurait été martyrisé. Ses amis auraient ramené le corps en Espagne. Après des siècles d’oubli en 831, un ermite nommé Pélage découvre par révélation divine, sous la forme d’une étoile, le lieu de sépulture près de Santiago. Les autorités religieuses et laïques s’empressent d’authentifier la découverte. Compostelle est né. Le pèlerinage au tombeau de l’apôtre connaît un succès croissant, une croissance temporairement interrompue par le pillage de la ville par les musulmans, qui ont laissé le tombeau intact. La ville est reconstruite et le pèlerinage recommence.

Ainsi, dans un contexte historique non prouvé, sur un saint ambigu dont les historiens ne savent grand-chose, un véritable mythe a été créé. Et par la magie de la Croix, Santiago a été créé. C’était donc une bonne solution pour codifier tout cela. Alors, qui a écrit le Codex Calixtinus ? Aymeric Picaud, le pape ou quelques autres ? Personne n’en sait vraiment rien. Les francophones parlent pour un français. Pourquoi ? Car l’auteur du Codex Calixtinus méprise souvent les Espagnols, pour lesquels il trouve plein de malignité et de dépravation, alors qu’il fait voler les Français dans les cieux. La raison principale est que l’auteur parle de 4 routes françaises et d’une seule route espagnole. Mais, tout cela n’est-il pas simplement absurde ? Dans le passé, et encore aujourd’hui, les routes étaient nombreuses, et si aujourd’hui leur nombre officiel est réduit, c’est en raison de l’incompétence totale et probablement politique de l’UNESCO et du Conseil de l’Europe, qui n’ont compté que sur le Codex pour normaliser la chose. Quelle puérilité pour un historien ! Si l’auteur décrit principalement des étapes françaises, bien meilleures que les routes espagnoles, c’est sans doute qu’il a voyagé beaucoup plus en France qu’en Espagne. De plus, la moitié des miracles attribués au saint ont été accomplis en France. Conclusion claire : l’auteur est français et non espagnol. Bien sûr, non ? Faites-vous votre opinion à ce sujet. Si vous êtes français, nous connaissons déjà votre réponse.

Le Liber Sancti Jacobi est une œuvre profondément religieuse. Il est donc probable que l’auteur ou les auteurs étaient des hommes d’église, ou qu’ils aient été aidés dans leur démarche. Est-ce donc l’énigmatique Aymeric Picaud, prêtre français du Poitou, cité deux fois dans le Codex ? Ce dernier, qui est l’auteur d’un hymne dans le deuxième livre, transporta le Codex Calixtinus de Vézelay à Santiago. Il fallait donc que ce soit une personne importante pour avoir le droit de toucher le livre. Mais, même si l’auteur du code parle du Poitou avec tendresse, cela justifie-t-il que ce prêtre ait écrit le code ? Qu’il ait été écrit par un seul auteur ou une compilation de textes plus anciens, le livre, par renvois historiques, a été écrit entre 1139 et 1164. Et en latin, pour être juste. Imaginez les dizaines de traductions de la Bible, et vous aurez une meilleure idée du Codex Calixtinus.

Alors quand vous marcherez sur le Camino francés, souvenez-vous de cette histoire, si vous pensez marcher sur ce que l’Espagne appelle le “vrai chemin”, tandis que les Français pleurent parce qu’ils n’ont pas créé aussi un “vrai chemin”.  Il aurait été beaucoup plus simple, il y a longtemps, de trouver un tombeau de St Jacques en France, et le tour aurait été joué.

Statistiques de fréquentation des Chemins en Espagne (2018)

 

Le bureau d’enregistrement de Santiago fournit des statistiques sur la fréquentation et la répartition des pèlerins sur le chemin chaque année.  Ces dernières années, à cause du Covid, la fréquentation a bien sûr diminué. Voici les données 2018 enregistrées selon l’origine des pèlerins, pour les 15 pays les plus représentés. C’est la statistique la plus complète de ces dernières années.

Pays Nombre de pèlerins Pays Nombre de pèlerins
Espagne 144’141 (44.03%) Corée du Sud 5’665 (1.73%)
Italie 27’009 (8.25%) Brésil 65’601 (1.71%)
Allemagne 25’296 (7.73%) Australie 5’220 (1.59)
Etats-Unis 18’582 (5.68%) Canada 5’027 (1.54%)
Portugal 14’413 (4.4%) Pologne 4’785 (1.46%)
France 8’775 (2.68%) Hollande 3’670 (1.12%)
Angleterre 7’624 (2.33%) Mexique 3.578 (1.09%)
Irlande 7’548 (2.31%)
Nombre total : 327.378

 

On croit souvent que tous les pèlerins arrivent à Santiago par le Camino francés, le chemin du Codex. Ce n’est pas le cas. Seule la moitié des pèlerins utilise cet axe. Il faut se rappeler que de nombreux Espagnols, Portugais et Sud-Américains empruntent les autres voies de l’Espagne et du Portugal. Alors, ces chemins sont-ils de “faux chemins” ? Nous ne sortirons jamais de cette confusion découlant de la décision du Conseil de l’Europe.

Chemins Nombre de pèlerins
Camino frances 56.8%
Camino Portugues 20.7%
Camino del Norte 5.8%
Camino Primitivo 4.6%
Autres chemins 15%

 

Une dernière statistique montre le lieu de départ des pèlerins.

Lieu de départ Nombre de pèlerins
St Jean-Pied-de-Port 10.05%
Roncevaux 1.69%
Oviedo 2.69%
Porto 8.2%
Sarria  27%

 

Le tableau montre que seule une minorité de pèlerins arrivant à Santiago a fait l’ensemble du Camino Frances (12%). Le gros du bataillon de pèlerins du Camino francés part de Sarria, peu avant Santiago. Juste quelques étapes pour obtenir le certificat à Santiago.

Remarque importante sur le kilométrage.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez, montres GPS ou profils cartographiés. Il existe peu de sites sur Internet pouvant être utilisés pour estimer les pentes (trois au maximum). Étant donné que ces programmes sont basés sur une approximation et une moyenne autour du point souhaité, il peut y avoir de grandes variations d’un logiciel à l’autre, en raison de la variation entre deux points (par exemple une dépression suivie d’une bosse très proche). Un exemple ? Sur le GR36, le long de la côte bretonne, l’altitude est rarement supérieure à 50 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais l’itinéraire continue de monter et descendre toute la journée. Pour un parcours d’une vingtaine de kilomètres, un logiciel donnera 800 mètres de dénivelé, un autre 300 mètres. Qui dit la vérité ? Pour avoir fait le parcours plusieurs fois, les jambes disent que la différence d’altitude est plus proche de 800 mètres ! Alors, comment procédons-nous ? Nous pouvons compter sur le logiciel, mais nous devons être prudents, faire des moyennes, ignorer les pentes données, mais ne considérer que les altitudes. De là, ce n’est que des mathématiques élémentaires pour en déduire les pentes, en tenant compte de l’altitude et de la distance parcourue entre deux points dont l’altitude est connue. C’est cette façon de faire qui a été utilisée sur ce site. De plus, rétrospectivement, lorsque vous “estimez” l’itinéraire calculé sur la base de la cartographie, vous remarquez que cette façon de faire est assez proche de la vérité du terrain. Lorsque vous marchez souvent, vous avez assez rapidement le degré d’inclinaison dans les yeux, et surtout dans les jambes.

Mais il y a plus encore à ce propos. Les programmes qui permettent de calculer les dénivelés manquent de précision pour les parcours relativement plats, ne prenant souvent pas en considération des petites variations inférieures à 2 mètres. Dès lors, et surtout pour les tronçons à moins de 5% de pente, vous aurez le sentiment que c’est presque plat, mais ceci n’est pas toujours correct. Cela peut monter et descendre souvent de manière imperceptible. Mais vos jambes enregistrent tous ces mouvements. Alors, pour être plus près de la réalité, ajoutez de 100 à 200 mètres de dénivelé positif et négatif pour la plupart de ces étapes. C’est ce que vous diront aussi certaines montres GPS qui enregistrent le chemin en continu. Mais ici aussi, le GPS n’est pas la précision d’une montre suisse.

On comprend bien la difficulté de l’exercice. Pour avoir fait plusieurs fois fait l’expérience avec deux GPS différents, donnant aussi l’altimétrie, on peut trouver parfois, une grande variation au niveau de l‘altitude indiquée. Le seul vrai chiffre est celui donné par les courbes de niveau des cartes officielles des états. Mais, cela ne doit gâcher en rien votre plaisir, même si on vous donne des chiffres que l’on dira approximatifs, mais sans doute assez près de la réalité du terrain. Dans les graphiques, il suffit de prendre en compte la couleur pour comprendre ce qu’elle signifie. Les couleurs claires (bleu et vert) indiquent des pentes modestes de moins de 10%. Les couleurs vives (rouge et brun foncé) présentent des pentes abruptes, le brun dépassant 15%. Les pentes les plus sévères, supérieures à 20-25%, très rarement plus, sont marquées de noir.


Balisage des Chemins en Espagne

La signalétique des Chemins vers Compostelle varie en fonction des territoires traversés. Si vous avez traversé la France, vous êtes très coutumier des marques rouge et blanc utilisées pour les Chemins de Grande Randonnée, les GR. Mais, en Espagne, le Camino francés ne suit pas des GR. Le parcours est extrêmement bien signalé. Il y a d’abord la célèbre coquille St Jacques stylisée sur fond bleu. Ce logo se décline en coquilles sur des bornes au bord du parcours, mais parfois aussi sur des coquilles clouées sur le sol, dans les villes d’Espagne. Vous les reconnaîtrez aisément. Attention ici ! En Espagne, elles ne font que vous dire que vous marchez sur le Chemin de Compostelle. Elles ne vous indiquent pas nécessairement la direction à suivre. Les directions sont données par les flèches jaunes peintes au sol, sur des rochers, sur des arbres, Elles sont le balisage principal en Espagne et au Portugal.

Ce que vous trouverez dans ce site

Pour aider à la planification du trajet, le parcours a été divisé en unités arbitraires. Chacun chemine à sa manière. Pour chaque étape, vous aurez aussi à disposition les possibilités d’hébergement. On ne saurait passer sous silence l’existence de Miam Miam Dodo, que beaucoup considèrent comme la bible du Chemin de Compostelle. Notre site est très complet en adresses, mais ne donne pas les logements en dehors du parcours, ce que fait Miam Miam Dodo, qui a aussi l’avantage indéniable d’être réactualisé chaque année.

Pour commencer le parcours en Espagne