20: Mansilla de Las Mulas à León

Une belle ville, presque au bout de la Meseta

DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

 

 

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du Camino. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.

Pour ce parcours, voici le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-mansilla-de-la-mules-a-leon-par-le-camino-frances-33935923

Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore en Europe de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous pouvez trouver sur Amazon un livre qui traite de ce parcours. Cliquez sur le titre du livre pour ouvrir Amazon.

Le Chemin de Compostelle en Espagne. VIIA. De St Jean-Pied-de-Port à León par le Camino francés

Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Aujourd’hui, les champs à l’infini sont derrière nous. Il nous faudra apprendre à oublier ce haut plateau dénudé, où en été le soleil de midi est plus redoutable qu’ailleurs, cet “enfer vert” dans le printemps glacial, où le vent vous souffle au visage le crachin et toute sa hargne. Dans deux jours, on sait que le pays va changer. Certes, il y aura des relents de Meseta, car la Meseta centrale se perpétue plus à l’ouest. Mais, pour nous, on va obliquer, voir naître les collines, et bientôt la montagne. Aujourd’hui, c’est donc un jour entier de transition vers la ville. Le parcours ne va pas toujours passer par des sites qui déclenchent l’enthousiasme, mais il en est presque toujours ainsi à l’approche des villes. C’est en fait peu de campagne, du paysage plutôt semi-urbain jusqu’à la ville.

León, sur les rives du Río Bernesga, est la dernière grande ville du Camino avant Santiago à l’ouest et avant l’ascension à travers les montagnes de la Cordillera Cantabrica au nord, dans les Montes de León. C’est la capitale de la province de León, qui est la plus grande de la communauté autonome de Castilla y León. Contrairement aux idées reçues, le nom de León n’est pas dérivé du lion (león en espagnol, figurant sur les armoiries de la ville), mais plutôt de la légion romaine. L’origine de la ville remonte aux romains, qui s’installèrent ici pour contrôler le transport de l’or des exploitations aurifères du Bierzo vers Rome. Fondée en tant que campement militaire romain de la Légion romaine, elle fut la capitale militaire de la péninsule jusqu’à la chute de l’Empire romain d’Occident en 476. Lors de la création de la province romaine de Galice au IIIe siècle, León y fut intégrée. León fut christianisée au IIIe siècle, devenant le plus ancien évêché d’Europe occidentale. La Ville de Léon joua un rôle important dans l’histoire de l’Espagne durant les premiers siècles de la Reconquête et le roi Ordoño I réussit à intégrer la ville de León au Royaume d’Asturias, en reconstruisant la ville. Au début du Xème siècle, León devint un royaume. Les rois se succédèrent ici, s’étendant loin, jusqu’à Valence et Tolède. Au début du XIIème siècle, le dernier roi de León, Alphonse IX, réunit la première assemblée parlementaire de l’histoire en Europe. Depuis 2013, la ville a été déclarée berceau du parlementarisme par l’UNESCO. Ferdinand III, le fils d’Alphonse IX, par sa mère devint aussi roi de Castille. Dès lors, depuis l’an 1230, le royaume de León se fond dans celui de Castille.

Ce n’est pas le propos ici de vous raconter à nouveau l’histoire d’Espagne et de la Castille en particulier. Disons ici que des dynasties ont régné, de la Maison de Navarre à celle de Trastamare, du XIème siècle au XVème siècle. C’est avec la venue de Charles-Quint, fils de la célèbre reine de Castille, Isabelle la Catholique, que s’arrête l’histoire séparée de la Castille, qui se fond alors avec celle de l’Espagne royale, sous Philippe II, fils de Charles-Quint. En fait, la Castille a changé plusieurs fois de capitale. Au début, ce fut Burgos, puis León, puis Tolède, et enfin Valladolid, qui est encore la capitale de la province aujourd’hui. Ce fut Philippe II, qui par caprice supprima le rang de capitale de Valladolid pour Madrid, qui n’était alors qu’une petite ville de Nouvelle Castille.

Difficulté du parcours : Les dénivelés de l’étape (+122 mètres/-84 mètres) sont à nouveau dérisoires. Il n’y a guère qu’une petite bosse qui se prolonge avant d’arriver en ville, mais rien de conséquent.


Aujourd’hui, il y a un peu plus de trajets sur la route. On arrive dans une grande ville :

  • Goudron : 7.4 km
  • Chemins : 10.6 km

Nous avons fait le parcours jusqu’à León d’une traite, dans un printemps froid et pluvieux. Dès lors, de nombreuses étapes ont été faites sur un sol détrempé, le plus souvent dans la boue collante.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage sur la page d’accueil.

Voici un exemple de ce que vous trouverez. Il suffit de prendre en compte la couleur pour comprendre ce qu’elle signifie. Les couleurs claires (bleu et vert) indiquent des pentes modestes de moins de 10%. Les couleurs vives (rouge et brun foncé) présentent des pentes abruptes, le brun dépassant 15%. Les pentes les plus sévères, supérieures à 20-25%, très rarement plus, sont marquées de noir.

Section 1 : Le long de la route nationale.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

Le chemin quitte Mansilla de Las Mulas sur une place près des anciennes murailles.
A la sortie du village, il y a un long pont à sens unique sur le Rio Esla, une large rivière qui passe ici, à nouveau sous les peupliers.
Ici, plus de “camino real” avec ses marronniers. Mais, cela ne change en rien de l’ordinaire. C’est toujours un large chemin qui court au bord d’une route très passante, la N-601, qui va à León.
Ce sont toujours les champs que l’on traverse. Même si l’altitude est un peu plus basse, 800 mètres d’altitude, les arbres, si ce ne sont les peupliers, n’ont pas encore repris leur feuillage. La végétation est un peu plus variée. Ici, il y a même des châtaigniers et des hêtres, espèce que l’on a rencontrée très rarement jusqu’ici sauf en Navarre, au début du chemin en Espagne.
Ici, on encourage les pèlerins à faire un détour pour visiter le monastère de Sandoval. Peine perdue ! Aujourd’hui, le programme des pèlerins est très clair. Il faut sortir très rapidement de cette Meseta qui devient insipide, gagner enfin une ville. Cela va faire bientôt près de 200 kilomètres de marche depuis Burgos sans avoir revu une vraie ville.
Parfois, la circulation se charge un peu plus sur la route nationale. Les automobilistes d’ici peuvent faire leur statistique journalière du nombre de pèlerins qui avancent ici en file indienne.
Tiens, voici des érables qui ont déjà repris leur feuillage ! Il n’y a pas à dire, on est descendu un peu.
Après le rond-point, le chemin file droit comme il en a pris l’habitude.
Ici, on retrouve ces ingénieux canaux d’irrigation en béton.

Section 2 : D’un petit bourg à l’autre sur ou le long de la nationale.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

 

Le chemin rectiligne nous conduit au village de Villamoros.
C’est alors une longue traversée du village, mais encore au-delà, qui attend le pèlerin, au bord de la nationale.
Plus loin, le Camino quitte la route pour un chemin parallèle qui s’en va vers le bois dans les prés, où on retrouve du bétail en stabulation libre.
Peu après, le chemin retrouve alors les peupliers noirs dans le bois.
Ici, sous les ponts coule avec sérénité le Porma. Les espagnols ont d’assez grandes et belles rivières, ma foi.
Là, le Camino traverse longuement le bourg de Puente Villarente sur la route nationale. Ici, c’est déjà la ville, une grande banlieue de León.
Vers la fin du bourg, le Camino quitte la route pour un chemin, baptisé ici Camino de Santiago (quelle surprise !), qui s’en va dans les friches, la lande, et de petites zones industrielles.
Rapidement, la terre battue fait place à la route. Ici, le chemin trouve un peu de sérénité au milieu des herbes sèches et des cyprès sauvages, très présents sur le chemin à partir d’ici. C’est le plus souvent la lande hétéroclite qui domine.

Section 3 : Entre campagne et zones industrielles.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans problème, avec toutefois un peu plus de pente, mais légère.

Dans ces espaces où parfois les champs jouxtent les terrains vagues, il y a aussi du bétail qui broute dans les prés.
Mais plus qu’au bétail le pays ici appartient au pèlerin. Où que l’on tourne la tête, on en voit, ici en train de remettre les chaussures, en haut d’une butte. On a parfois le sentiment quand on passe dans l’Espagne du nord, que ce pays est à l’usage exclusif des pèlerins. Le long des routes, on ne voit qu’eux, dans les villages aussi. Même dans les villes, on les reconnaît, quand ils ont déposé leur sac, à leur habillement sommaire, à leurs sandales.
Plus haut, sous la ligne à haute tension qui lézarde le ciel, le chemin se rapproche d’une zone industrielle et d’un nœud routier.
Là, le chemin de terre se dirige vers l’autoroute, longeant la zone industrielle. Il en est souvent ainsi à la périphérie des grandes villes.
Peu après, le chemin passe sous l’autoroute A60.
De l’autre côté de l’autoroute, on retrouve la vraie nature, avec des prés. Le chemin se dirige vers le village de Arcahueja.
Cela fait belle lurette que le parcours n’avait pas connu une telle pente. Presque 10%, mais oui !
Au sommet de la butte, on s’attend naïvement à voir apparaître León et, mais ce n’est pas encore d’actualité.
Plus loin, le chemin continue sa marche en avant longeant quelques jardinets, des immeubles sur la colline, ou des îlots semi-industriels. Mais, le chemin évite de passer du côté des industries. Le Camino francés est une véritable institution, et, tant que faire se peut, on a laissé un passage libre pour l’armée des pèlerins.
La montée est assez longue et soutenue sur la butte, avec, en contre-bas, une chapelle perdue dans les genêts, les cyprès et les herbes hautes.
Plus haut, il y a une bifurcation pour le village de Valdelafuente. Mais le Camino n’y va pas.
Bientôt, c’est le sommet de la colline, qui s’achève au niveau d’un cimetière.
Après le cimetière, le chemin repart vers une nouvelle zone industrielle. Cela commence à devenir lancinant ce transit d’une zone industrielle à l’autre. Pour peu, on aimerait retrouver la monotonie de la Meseta et de ses champs.

Puis, au détour d’un lotissement de petites entreprises, le parcours revient sur la route nationale, dans une grande zone commerciale et industrielle, à la périphérie de la ville.

Section 4 : Dans la banlieue de Léon.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans problème, avec toutefois un peu plus de pente en descente, mais légère.

On n’aime pas voir les pèlerins se balader sur les grands axes. Alors dès qu’une solution se présente, on leur fait une porte de sortie, ici un chemin derrière les grillages, le long de la route nationale, avant de se trouver devant une grande passerelle bleue. On se croirait dans un luna-park, devant les montagnes russes.
Puis, c’est un véritable gymkhana sur la passerelle pour traverser les routes. Il y a tant de routes qui passent par ici.
D’ici on aperçoit la ville. Alors, tout le monde y descend, la bretelle de l’autoroute, la nationale et les pèlerins aussi, sur le trottoir, puis sur un chemin de terre sans nul doute dessiné uniquement à leur attention.
En descendant, vous allez apercevoir les flèches de la cathédrale dans le lointain. Le chemin des pèlerins joue un peu avec les bretelles de l’autoroute et la route nationale, pour arriver au bas de la descente dans les faubourgs de la ville.
Au bas du nœud routier, le Camino entre en ville et descend l’Avenue de Madrid en direction de la paroisse de Puente Castro.

Les cigognes, apparemment très pratiquantes, ont élu domicile ici. Les cigognes sont nombreuses dans la région.

Le Camino traverse alors le Rio Torio, un des deux fleuves qui baignent la ville avec le Rio Bernesga. Ici, il y a un poste d’information pour les pèlerins, poste bien utile pour trouver la direction et les renseignements nécessaires. Le pèlerin maintenant n’est plus loin du centre-ville. Mais pas tout à fait !

Section 5 : Léon est aussi une magnifique cité.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

León est une grande ville du Nord, avec ses 130’000 habitants, presque aussi peuplée que Burgos, avec ses 175’000 habitants. Son nom vient du mot “legio”, car les romains sont venus ici, comme ils ont été partout en Europe. La ville fut balancée pendant longtemps sous l’influence des chrétiens et des musulmans, passant au Xème siècle sous le joug de l’Asturie, d’Oviedo, qui érigea ici une forteresse sur les fortifications romaines. Puis arriva l’essor du Chemin de Compostelle, et pendant le Moyen-âge ce fut une période de postérité, qui dura jusqu’au déclin économique et démographique de la ville vers le XVIème siècle. Aujourd’hui, l’essor est à nouveau permanent dans la ville, dans une cité où les touristes et les pèlerins se pressent.

Le Camino traverse d’abord une partie de la ville neuve, avec des bâtiments austères que l’on trouve partout, dans la majorité des grandes villes. Il n’y pas de risque de se perdre. Le parcours est marqué ici de grandes flèches jaunes. Et puis, il n’y a qu’à suivre les pèlerins devant vous, qui eux, regarderont sans doute les signes, sauf s’ils cherchent à se loger.

Le Camino transite par de petites places arborisées, avec des fontaines. Sur les passages pour piétons, on s’aperçoit parfois que les piétons qui traversent sont souvent des pèlerins.

Ici aussi, à la paroisse de Santa Anna les cigognes ont élu domicile.

Plus loin, le parcours rejoint la muraille médiévale de la ville, et arrive alors dans la partie historique de la vieille ville. Les murailles remontent aux fortifications militaires romaines. Ce que l’on peut voir aujourd’hui est un nouveau mur construit à la fin du IIIème siècle. Il se composait en fait de deux murs : un extérieur inférieur appelé rempart de 4 m de haut et de près de 2 m d’épaisseur, et un intérieur de 6 à 10 m de haut et de 3 à 5 m d’épaisseur, avec un parapet crénelé. Entre eux se trouvait un espace de près de 4 m pour marcher et se battre. Parmi les 9 portes de l’enceinte de la ville se trouvait la Puerta Moneda (Porte de l’argent). C’était la porte par laquelle les pèlerins et tous ceux qui venaient de l’est et du sud entraient dans la vieille ville. C’était le quartier des commerces (moneda : pièce, monnaie), aussi du quartier juif. Une grande partie de cette muraille fut détruite au XIXème siècle, à une époque de modernisation industrielle où l’étalement urbain était plus important pour les citoyens et les dirigeants de la ville que la préservation des anciens murs.
Plus loin, le Camino entre dans la vieille ville.
Juste à côté, c’est la paroisse de St Marcelo. La fondation de l’église remonte au XIème siècle, ayant été construite en même temps qu’un hôpital destiné à porter secours aux pèlerins. Avec une croix latine, sa conception actuelle date du XVIIe siècle, son tympan gothique ayant été conservé. Le centurion romain Marcelo, martyr à Tanger, est le saint patron de la ville. Ses restes ont été rapportés à León au XVème siècle. On dit qu’elle abrite de beaux retables, Sans doute, mais pour les voir, encore faudrait-il que l’église soit ouverte.
On dit qu’elle abrite de beaux retables. Sans doute, mais pour les voir, encore faudrait-il que l’église soit ouverte. Elle est ouverte pour les offices le dimanche soir et les jours de fête.
Devant l’église, il y a une charmante place, où les terrasses en plein air s’expriment par beau temps. C’est vraiment un endroit délicieux où il fait bon s’arrêter un moment.
Plus loin, le parcours remonte vers le centre, dans les ruelles étroites de la vieille ville, noires de monde, sauf à l’heure de la sieste.
Par les petites ruelles, le parcours arrive sur les grandes places du centre-ville.
Sur la place Plaza Obispo Marcelo, se dresse le palais de Casa de los Botines, un bâtiment, d’apparence plutôt austère. La Casa de Botines est parfois traduite par “maison des chaussures hautes ”. C’est une erreur, le nom du bâtiment est en fait dérivé du nom de famille de Joan Homs i Botinàs, un entrepreneur catalan qui s’était installé à León et y avait fondé une entreprise textile située sur la Plaza Mayor. C’est cette famille qui a acheté le terrain de la Plaza San Marcelo, à côté du Palacio de los Guzmanes, et a chargé Antoni Gaudi d’y construire une nouvelle maison pour l’entreprise. L’édifice néo-gothique controversé de Gaudi est l’un des premiers bâtiments monumentaux construits avec des fonds privés. Jusqu’ici, les constructions de cette ampleur étaient financées par des institutions religieuses ou l’aristocratie. Le bâtiment ft construit vers a fin du XIXème siècle, chevauchant les travaux de Gaudi sur le palais épiscopal d’Astorga, construit dans un style similaire. Pour son nouveau projet, Gaudi a déménagé à León, où se trouvaient des ouvriers qualifiés et des tailleurs de pierre qui avaient travaillé à la restauration de la cathédrale. L’apparence extérieure rappelle l’un des luxueux châteaux de la vallée de la Loire en France. Gaudi a suivi la conception d’un palais médiéval avec des tours, une façade gothique. A l’origine, le sous-sol servait d’entrepôt central pour l’entreprise textile, et le rez-de-chaussée était occupé par ses bureaux. Le bâtiment aujourd’hui est propriété de la caisse d’épargne Caja España.
Juste à côté, on trouve le Palacio de los Guzmanes, du XVIe siècle, un palais de la Renaissance dont la façade principale fait face à la Plaza Marcelo près de la Casa de Botines à l’extrémité ouest de la Calle Ancha. La famille Guzman était l’une des plus anciennes lignées nobles de León. Le palais a quatre tours, une à chaque coin. En 1881, il fut acheté par la Diputación Provincial de León (parlement provincial) et abrite actuellement les bureaux de ce conseil.
C’est à l’angle du Palais Guzman que part la Calle Ancha, avec ses terrasses, ses boutiques, la rue la plus fréquentée de la ville, qui mène à la Cathédrale. La Calle Ancha (rue large) au cœur de la vieille ville (Casca Antigua) était autrefois le decumanus, à savoir la rue principale du camp romain de la Légion romaine.

Au bout de la Rue Ancha se dresse la cathédrale, dédiée à Santa Maria de la Regla, l’édifice phare de la ville. On la surnomme familièrement “Pulchra leonina” (Belle Lionne). C’est un véritable chef-d’œuvre du gothique. A cet emplacement, autrefois romain, se sont succédées au début du Moyen-âge des églises romanes bénédictines. Puis, on rasa le tout pour construire la nouvelle église, entre le XIIIème et le XIVème siècle. Avec ses nefs hautes et élancées, elle ressemble beaucoup à Notre-Dame à Paris. On pourrait croire que l’église n’a pas connu de transformations au cours des siècles. Ce n’est pas le cas. A de nombreuses époques, il fallut remonter les voûtes écroulées, les vitraux notamment très endommagés lors du terrible tremblement de terre de Lisbonne en 1755. L’église est à son état actuel depuis la fin du XIXème siècle seulement.

Section 6 : Visite de la cathédrale.

Mais d’où vient cette habitude particulière de se faire photographier devant les monuments ? Sur la façade principale, avec ses arches, ses portails, les statues racontent Sainte Marie la Blanche, la vie du Christ, et l’éternel Jugement Dernier, thème souvent majeur de tous les tympans des églises. Sur la façade, la rosace est en travaux, encadrée par les deux tours gothiques. Maintenant, quand vous faites quelques mètres vers la façade latérale, il n’y a pas un touriste, pas un photographe. La façade est intacte et aussi belle que la façade principale. Tous les touristes du monde, et parfois nous faisons aussi partie de ce monde, ont une vision souvent partielle, faute de temps et d’intérêt, à considérer en détail les subtilités des monuments.
Vous pouvez faire plusieurs fois le tour de cet authentique chef d’œuvre. Tout ici respire le beau, l’éternel, la majesté, la prière. C’est aussi majestueux que la cathédrale de Burgos, certains diront plus encore, quoique l’édifice soit nettement moins complexe, plus compact. La façade ouest a un portique à trois arches, une porte pour chacune des trois nefs. Au-dessus du portique se trouve une rosace de la fin du XIIIe siècle. La façade est flanquée de deux tours gothiques de forme et de hauteur différentes. La tour nord avec cloches (Torre de las Campanas) a été commencée au XIIIème siècle et achevée au XIVème siècle. La tour sud avec l’horloge (Torre del Reloj) a également été commencée au XIIIème siècle, mais n’a été achevée qu’au XVème siècle. Des arcs-boutants unissent les tours au corps central de la façade.

Alors, voici la façade ouest, une fois l’église fermée, sans touristes. Le triple portique de la façade ouest se compose, de gauche à droite de la Puerta de San Juan, de la Puerta de la Virgen Blanca et de la Puerta de San Francisco.

L’entrée principale est la Puerta de la Virgen Blanca, dite aussi Porte du Jugement dernier, remontant à la fin du XIIIème siècle. Le Jugement dernier dans la frise au-dessus de la porte est présidé par le juge Christ montrant les stigmates des plaies sur ses mains, flanqué d’anges portant les instruments de sa Passion et de la Vierge et de saint Jean agenouillés. Également représenté, dans le linteau, est Saint Michel pesant les âmes, avec les bienheureux, y compris les rois, les frères et les anges sur le côté gauche, attendant d’entrer au paradis, et les damnés sur la droite, avec des démons jetant des pécheurs condamnés dans deux marmites d’eau bouillante et trois têtes monstrueuses dévorant des corps. Les archivoltes sont décorées de scènes relatives à la résurrection des morts. La statue de Nuestra Señora La Blanca (Notre-Dame des Neiges ou Vierge Blanche) avec l’Enfant est maintenant remplacée par une copie, l’original étant à l’intérieur.

Les jambages, autrement dit les pièces verticales des portes, et les colonnes en saillie sont complexes et richement ornées.
Le portail gauche de la façade ouest est la Puerta de San Juan, construite aussi vers la fin du XIIIème siècle. Son tympan comporte trois niveaux, représentant le cycle de scènes de la vie de la Vierge concernant la Nativité : en bas se trouvent la Visitation, le rêve sur Joseph, la Nativité de Jésus et l’Annonciation aux bergers ; au milieu, la visite des rois mages à Hérode, l’adoration des mages et la fuite en Égypte ; en haut, le Massacre des Innocents. Les archivoltes concernent la généalogie du Christ et la vie de Saint Jean-Baptiste, donnant son nom au portail. Dans les jambages se trouvent des images de Saint Pierre, Saint Jean l’Évangéliste, David et Salomon.


Le portail droit sur la façade ouest la Puerta de San Francisco, est aussi contemporain des deux autres. Il est dédié à la Vierge, avec le tympan montrant son couronnement, e sur un trône à côté du Christ et entouré d’anges. Les archivoltes montrent divers anges et, à l’extérieur, les cinq vierges sages comparées aux cinq folles.

Les portes d’entrée sont toutes ornées de très belles sculptures sur bois.

La façade sud est la zone qui a souffert le plus de problèmes de construction, ayant été reconstruite à plusieurs reprises. Au XVIIIème siècle, après le tremblement de terre de Lisbonne, sa rosace connut de sérieux problèmes, à nouveau résolus lors de la restauration de la fin du XIXème siècle, imitant la façade nord, qui n’a jamais été retouchée. Le portail sud possède également des portiques triples, construits à la fin du XIIIème siècle. Lors de nos deux passages ici, l’accès n’était pas possible. Si un jour vous avez la chance de les voir, le portique de gauche s’appelle Puerta de la Muerte (Porte de la Mort). Il n’a pas de décoration sur le tympan, seulement dans les archivoltes et les jambages. Les archivoltes sont décorées de motifs végétaux et d’armoiries liées à la famille royale de Castilla y León. Le portique central est appelé Puerta de Sarmental car il s’inspire de la porte Sarmental de la cathédrale de Burgos. Il représente le Christ en Pantocrator, avec le Livre de la Loi, entouré des quatre Évangélistes. Des anges et des anciens de l’Apocalypse avec des instruments de musique ornent les archivoltes. Le portail droit de la Puerta de San Froilán était très important au Moyen Âge car l’évêque y entrait depuis le palais épiscopal situé en face. Il était également utilisé par les pèlerins qui venaient visiter les vestiges de San Froilán. C’était un moine bénédictin qui évangélisa les régions libérées des musulmans et y établit de nombreux monastères, avant d’être nommé évêque de León, au Xème siècle. Il a été enterré dans la cathédrale de León, où ses restes sont conservés dans une arche à l’autel principal.

Pénétrons alors à l’intérieur de la cathédrale. L’église a une forme de croix latine, avec son transept, ses nefs, son déambulatoire et ses absides qui hébergent les chapelles, certaines devenues des musées. Il y a aussi un cloître.

La cathédrale a trois nefs et un transept. Les nefs mesurent 90 m de long et 29 m de large. La nef centrale mesure 30 m de haut, tandis que les deux nefs latérales mesurent 15 m de haut. C’est vertigineux de hauteur, de grâce et de majesté.
Mais, ce qui fait de cette église un véritable bijou, c’est la richesse et la couleur de ces vitraux, qui fait de cet édifice un temple de lumière multicolore. Les murs de la cathédrale ont 125 ouvertures de fenêtres, remplies de 737 vitraux, couvrant 1 800 mètres carrés. Impressionnant, non ? La plupart des vitraux sont originaux, réalisés entre le XIIIème siècle et le XVIème siècle, mais certains plus récents encore, du XIXème et XXème siècles. Ces vitraux sont aussi beaux qu’à Chartres. Toutes les nuances de vert, d’ocre et de jaune, de bleu et de rouge se répondent, ce qui en fait souvent une cathédrale de lumière. Mais, il y a aussi des parties plus sombres. Les vitraux sont disposés sur trois niveaux. Les vitraux du côté nord, qui reçoivent moins de lumière, ont des tons plus froids, et le thème de l’Ancien Testament souligne qu’ils n’ont pas encore connu la lumière du Christ. Les fenêtres les plus hautes du côté nord de la nef, principalement au-dessus du chœur, ont des tons de bleu vif. Celles du côté sud sont plus lumineuses, représentant le Nouveau Testament, et ont des couleurs plus chaudes.
L’abside est la partie la plus ancienne de la cathédrale, car le culte y était célébré avant même l’achèvement de l’église. Le retable gothique du maître-autel date du milieu du XVème siècle. En 1740, un retable baroque y fut installé, mais lors de la restauration du XIX siècle, il fut décidé de le supprimer, car son style baroque contrastait avec la pureté des lignes gothiques. Quel bonheur de voir une belle église enfin non noyée dans les ors et les bronzes du baroque ! Alors, on remit le retable peint de Nicolás Francés du premier tiers du XVème siècle. Sur les 16 grands panneaux d’origine et des dizaines de plus petits, les restaurateurs n’ont pu récupérer que les 5 grands qui composent aujourd’hui le retable. De ces cinq panneaux, trois se rapportent à la vie de San Froilán, le patron de León, et les deux autres représentent la Présentation de la Vierge au Temple. Le cercueil de San Froilán est exposé sous l’autel.
Le chœur, construit à la fin du XVème siècle, se trouvait à l’origine devant le maître-autel, comme en France, mais fut déplacé au centre de la nef au XVIIIème siècle. Les stalles du chœur en noyer de style gothique sont parmi les plus anciennes d’Espagne, sculptées par des artistes flamands au XVème siècle. Selon la coutume étrangère (le modèle français), elle se situait à l’origine dans l’abside, devant le maître-autel. En 1746, elle est finalement déplacée au centre de la nef. Historiquement, le mot chœur est dérivé de la couronne, le cercle du clergé ou des chanteurs qui entouraient l’autel. Sur le plan architectural, le chœur est la zone d’une église qui offre des sièges au clergé. Dans les grandes cathédrales, ce sont des bancs en bois finement sculptés et décorés ou des sièges individuels appelés stalles, où le clergé s’assoit, se tient debout ou s’agenouille pendant les offices. Mais, l’emplacement du chœur dans l’église peut varier d’une église à l’autre. Ici, le chœur est assez éloigné du maître-autel, près des grandes orgues, dont les tuyaux s’enfuient vers le haut de la nef.
Ici est associé au chœur une autre structure qu‘on appelle rétrochœur (trascoro en espagnol). Dans l’architecture ecclésiastique, le rétrochœur désigne un espace à l’arrière du chœur principal ou derrière l’autel principal d’une grande église ou d’une cathédrale. C’est une structure ou un mur, généralement orné, qui dans le cas présent, sépare la partie arrière de l’église du chœur. Ici, le rétrochoeur doré de la Renaissance a été conçu comme un arc de triomphe, ce qui donne une très belle perspective de la nef centrale et la vue du maître-autel. Il comporte des grands panneaux en relief, deux de chaque côté de la porte, faisant allusion à la vie de la Vierge.
Avant d’entrer dans le déambulatoire semi-circulaire, autour de l’arrière de l’autel principal, il y a deux importantes chapelles, la Capilla del Carmen et la Capilla del Santo Cristo. La Capilla del Carmen possède un retable du XVIIIème siècle, dont Saint Joseph au centre. Cette chapelle contient aussi la tombe du XIIIème siècle d‘un évêque de León. Dans l’église et son cloître se trouvent de nombreuses tombes, certaines provenant de l’ancienne cathédrale romane et donc antérieures à l’édifice actuel. La Capilla del Santo Cristo est centrée autour d’un retable Renaissance en bois polychromé et doré, représentant des scènes de la Crucifixion, au milieu des apôtres.
Un grand déambulatoire à l’arrière du maître-autel contient cinq chapelles : la Presacristía, la Capilla de la Consolación, la Capilla de la Virgen Blanca, la Capilla de la Concepción et la Capilla del Nacimiento. La Capilla de la Virgen Blanca (Chapelle de la Vierge Blanche) est la plus ancienne chapelle de la cathédrale. C’est ici que se trouve la statue originale du XIIIe siècle de Nuestra Señora La Virgen Blanca, qui se trouvait jadis dans le portail ouest, que l’on a remplacé. La Vierge se tient debout, marchant sur le dragon. Cette chapelle contient également plusieurs tombes du XIIIème et XVème siècles.

La Capilla de la Concepción (Chapelle de la Conception) renferme une statue gothique de la Virgen de la Esperanza (Vierge de l’Espérance ou Vierge Enceinte). La statue de la Vierge a été taillée dans la pierre à la fin du XIIIème siècle. Sa polychromie a été ajoutée plus tard. Aux fenêtres, des scènes de la vie de Jésus et de Marie. La chapelle possède également des panneaux hispano-flamands.

Il y a encore d’autres chapelles, près de l’entrée du cloître : la Chapelle de Saint-André et la Chapelle de Sainte Thérèse.
Juste derrière l’autel principal, en face de la Capilla de la Virgen Blanca, se trouve le tombeau du roi Ordoño II de León, celui qui construisit la première cathédrale au IX-Xème siècle. Le gisant est du XIIème siècle, contemporain de la cathédrale, tout comme le tympan représentant la Crucifixion et la Descente de Croix dans la partie inférieure, et le Christ accompagné d’anges et de prophètes dans la partie supérieure. Par la suite, le décor fut agrandi au XVe siècle dans le style flamand.
Nous arrivons au bout de la visite. Il reste encore le cloître. Les deux fois que nous sommes passés dans la ville, ce dernier n’était pas accessible.

Section 7 : Visite de Santo Isodoro, l’autre joyau de la ville.

 

Pour trouver Santo Isodoro, un des autres joyaux de la ville, le mieux est de partir du Palacio de los Guzmanes, à l’angle de la Calle Ancha. Derrière le palais se niche le Parque del Cid, sous les arbres.
Au bout du parc vous allez trouver la charmante petite Plaza San Isodoro.

C’est ici que se dresse la Basilique royale de Saint Isidoro, qui remonte loin dans le temps.

Tout ce quartier est intégré aux fondations romaines et à l’enceinte médiévale de la ville, située sur le site d’un ancien temple romain, un quartier qui va jusqu’à une place plus loin, la Plaza de San Martino.
Au Xème siècle, il y avait ici un monastère et une église abritant les ossements de Saint Pélage, un jeune de 13 ans, martyrisé pour sa foi chrétienne dans la ville de Cordoue sous contrôle musulman. Vers l’an 1000, la ville de León fut rasée par les troupes maures, et avec elle, le monastère de San Pelayo. Au début du XIème siècle, le roi Alfonso V, après avoir récupéré la ville, commanda la reconstruction du monastère et d’une petite église dite Iglesia antiqua sur le site de l’ancienne église dédiée à Saint-Jean-Baptiste et rétablit le couvent occupé par des religieuses bénédictines. Plus tard, la basilique changea de nom et fut dédiée à St Isidore, archevêque de Séville, le plus célèbre théologien de la période précédant l’invasion arabe, dont on rapatria les ossements ici. La légende dit que proche de León, les évêques qui ramenaient les restes de saint Isidore, se sont égarés dans des terres marécageuses, sans que les chevaux puissent avancer. En couvrant les yeux aux chevaux, ceux-ci sortirent sans difficultés de ces marécages, et se dirigèrent vers l’église, récemment reconstruite, des saints Jean Baptiste et Pelayo.
La Basilique de Saint Isidore est un temple construit sur l’ancienne église en brique, dédiée à Saint Jean. Elle fut reconstruite en pierre en style roman à l’époque des rois Ferdinand I et Sancha. Au XIIe siècle, on agrandit l’église, en créant le temple actuel. L’église actuelle a un plan de croix latine de trois nefs, la centrale plus haute que les autres. L’intérieur est d’une sobriété absolue, et la lumière pénètre à peine. La grande chapelle fut reconstruite en style gothique. De nos jours, les restes de Saint Isidore sont abritées à l’intérieur d’une châsse en argent, faite au XIXème siècle, et placée sur le maître-autel. Aujourd’hui, Saint Isidore est toujours une collégiale, où l’office des chanoines est célébré chaque jour.
On constate que l’église est vraiment romane et restée intacte, avec ses piliers nus et des arcs ogivaux romans.
Le XIXème siècle fut un triste moment d’histoire pour cet édifice. Il subit l’occupation des troupes françaises avec pillage. Les chambres et les chapelles devinrent caserne, grange et écurie. Lorsque les troupes se retirèrent, elles brûlèrent l’église. On restaura alors lentement le monument. En 1936, le complexe devint le logement des troupes militaires pendant la guerre civile espagnole. Quand on s’enfonce dans les chapelles, on comprend bien le pourquoi de cette affaire.
Outre les réformes majeures réalisées à l’époque romane, l’ensemble architectural de San Isidoro a subi plusieurs modifications aux XVème et XVIème siècles dans les styles gothique et Renaissance. Seules la façade sud et l’abside sud sont visibles de l’extérieur. Le reste de l’église est entouré d’autres bâtiments, et la partie ouest (sauf la tour) est cachée par le mur. La Puerta del Cordero (Porte de l’Agneau) est célèbre pour son tympan du XIIème siècle, faisant appel à des scènes de l’Ancien Testament, mais aussi à des épisodes historiques de la Reconquista.
Un peu plus tard, les souverains firent aussi construire dans l’Iglesia antigua une chapelle funéraire pour abriter les restes des monarques de León, qui avaient été dispersés dans tout le royaume dans différentes églises. Cela s’appela le Pantheón Real quelques siècles plus tard.

Cela fait partie aujourd’hui du musée, séparé de l’église, intégré dans un magnifique hôtel, l’hôtel Real Colegiata, où vous poseriez avec envie votre sac.

Il abritait les tombes de la première royauté de Castilla y León. À un moment donné, 23 rois et reines ont été enterrés ici, mais certaines de leurs tombes ont été détruites par les troupes de Napoléon. Aujourd’hui onze rois, de nombreuses reines et de nombreux nobles reposent sous les voûtes polychromes du panthéon royal médiéval.

C’est la Chapelle Sixtine de l’Art roman, qui remonte au XIème siècle. La fille ainée des rois, Urraca, ordonna la décoration picturale du Panthéon. Au Moyen-âge, le monastère avait un important scriptorium où les moines copièrent les codex conservés aujourd’hui au musée. Pendant les XVI et XVIII siècles, le cloître et les endroits monastiques furent agrandis, en construisant une importante bibliothèque. Ce qui qui fait de ce Panthéon un lieu unique ce sont les incroyables fresques murales. Le musée étant momentanément fermé lors de notre passage, nous ne pourrons vous montrer ces merveilles, ni la bibliothèque de la Renaissance, le trésor des Rois, ou encore la Salle du Calice. Si vous voulez de belles images de cet incroyable musée, vous avez accès sur : https://www.museosanisidorodeleon.com

Section 8 : Visite du Barrio Húmedo.

 

En dessous de la cathédrale, c’est le Barrio Húmedo (Quartier humide), ses ruelles étroites où bat le cœur de la ville, où on boit, on mange et on fête.
C’est rempli d’étroites ruelles, avec de très nombreux bars à tapas.
Vous arriverez à la Plaza Major, que toutes les villes d’Espagne arborent avec fierté.
Celle-ci ne fait pas exception. Elle est vaste et magnifique, sous ses arcades. C’est aussi ici que se dresse l’Hôtel de Ville. La place est vide à l’heure de la sieste, mais les terrasses sont garnies, le soir, à l’heure de l’apéritif.
Une autre merveille de la vile est le couvent San Marcos, à la périphérie de la ville. Nous y reviendrons dans la prochaine étape. Mais pour l’heure, après avoir ingurgité quelques tapas dans la vielle ville, encore un petit tour pour goûter au plaisir d’admirer encore une fois le ce bijou éclairé, à cette heure libéré de tous les touristes.

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