10a : Triacastela à Sarria via San Xil

Dans la province de Lugo

DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

 

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du Camino. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.

Pour ce parcours, voici le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-triacastela-a-sarria-par-le-camino-frances-via-san-xil-115141681

Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore en Espagne de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous pouvez trouverez bientôt sur Amazon un livre qui traite de ce parcours.
Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Aujourd’hui le parcours traverse la province de Lugo. La province de Lugo, dans la partie nord-est de la communauté autonome de Galice, est la plus grande province de Galice. Elle est traversée par les contreforts occidentaux de la cordillère Cantábrica et le massif galicien, entrecoupés de vallées parsemées de hameaux. La principale source de revenus est l’agriculture, la province produisant beaucoup de seigle et de pommes de terre. Mais l’élevage bovin et porcin est économiquement plus important. C’est aussi l’une des principales régions productrices de bois d’Espagne.

La province tire son nom de sa ville principale, Lugo (98’000 habitants). Le parcours n’y passe pas. Lugo était la ville romaine la plus importante de la Gallaecia à l’époque romaine. Sous les Souabes, les Wisigoths, les musulmans, et jusqu’au IXème siècle, Lugo était la ville la plus importante de la Galice. Cependant, son hégémonie tomba en 813, lors de la découverte du tombeau de saint Jacques. Au fur et à mesure que la ville de Santiago grandissait autour de ce tombeau, la prospérité de Lugo diminuait. Au Moyen Âge, Lugo, comme Saint-Jacques-de-Compostelle, était un centre de pèlerinage. À l’époque moderne, Lugo avait une certaine suprématie dans la région, bien que d’autres villes voisines la contestassent. Il faudra attendre la division de l’Espagne en provinces en 1833 et la création des gouvernements provinciaux pour que Lugo devienne la ville la plus importante de la province de Lugo, en raison de son statut de capitale. C’est assez paradoxal mais Santiago n’est pas la capitale d’une province. Elle fait partie de la province de La Coruña.


De Triacastela à Sarria, il y a deux itinéraires possibles. Une option consiste à suivre la vallée du río Oribio qui serpente vers le sud-ouest jusqu’au village de Samos, où de nombreux pèlerins visitent le monastère bénédictin, fondé au VIème siècle, puis remontent vers le nord pour rejoindre le parcours plus traditionnel. Ce parcours fait 25 km jusqu’à Sarria. Nous le décrirons aussi dans ce site. Le parcours traditionnel, plus direct, n’est qu’à 18 km de Sarria via San Xil. Les puristes affirment qu’il s’agit de l’itinéraire d’origine. Il suit des sentiers à travers les forêts galiciennes luxuriantes, parfois comme des tunnels à travers des châtaigniers, des chênes et des bouleaux, traversant quelques villages assez pittoresques.

Difficulté du parcours : Les dénivelés (+347m/-551 m) ne sont pas négligeables. Cette étape, bien qu’elle soit l’une des plus courtes (18 km), présente un certain degré de difficulté en raison de la longe montée qui se déroule dans la première section, jusqu’à atteindre le sommet de Riocabo. Par la suite, ce sont des montagnes russes incessantes, juste avant d’entreprendre la longue descente vers Sarria.

 

Dans cette étape, vous marcherez presqu’autant sur les routes que sur les chemins. Mais ce sont des routes peu fréquentées :

  • Goudron : 8.0 km
  • Chemins : 9.7 km

Nous avons fait le parcours depuis  León en automne, dans un temps assez clément, contrairement à la première partie du parcours,  faite sur un sol détrempé, le plus souvent dans la boue collante.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage sur la page d’accueil.

Voici un exemple de ce que vous trouverez. Il suffit de prendre en compte la couleur pour comprendre ce qu’elle signifie. Les couleurs claires (bleu et vert) indiquent des pentes modestes de moins de 10%. Les couleurs vives (rouge et brun foncé) présentent des pentes abruptes, le brun dépassant 15%. Les pentes les plus sévères, supérieures à 20-25%, très rarement plus, sont marquées de noir.

Section 1 : Dans les forêts de San Xil.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : 200 mètres de dénivelé positif, avec des pentes ne dépassant pas 15%.

Depuis le centre de Triacastela, le parcours passe devant un cruceiro et se dirige au bout de la longue rue qui traverse le village.
Là, un St Jacques en bois protège le village.

C’est ici que ce fait le choix : le parcours traditionnel ou la variante de Samos.

Le parcours traditionnel s’en va vers la droite, traverse la route du col et s’en va vers San Xil.
Rapidement, à travers les prés, la petite route se rapproche de la forêt.

Ici, vous croiserez sans doute des vaches de la race Rubia galega, dite aussi “rousse ou blonde de Galice”. C’est une race à viande, de grand format, qui porte une robe froment unie, avec des nuances pouvant aller du blond clair au rouge Les pattes sont plus claires, les muqueuses rosées, et elles arborent des cornes claires à pointe noire.

La route monte en pente douce dans la forêt, sous l’ombre des grands arbres, dont surtout des châtaigniers, des chênes et des érables.
Plus haut, au niveau d’une route forestière, le parcours continue tout droit.
Sous les châtaigniers vénérables, il quitte momentanément les bois pour traverser le Rego da Balsa, un ruisselet sans grande eau.
Depuis le ruisseau, la route suit brièvement un tronçon dallé en forte pente.
Peu après, le parcours laisse la route…
…pour un chemin qui gagne rapidement le lieudit El Beso. Ici, les pèlerins se débarrassent de leurs habits superflus, car ils ont sans doute appris à Triacastela que la montée devient plus rude. Au milieu de ces rares maisons de pierre, où partout la beauté éclate, il y a une maison ancienne rénovée, un gîte écologique communautaire où on pratique le yoga, la méditation, voire le bain sous les châtaigniers.
Juste en dessus du hameau perdu, se niche au bord de la route une petite merveille de maison en pierres brutes. Jadis un aquarelliste vivait et travaillait ici. Apparemment, son échoppe a disparu.
Depuis ici, la terre battue a remplacé le goudron. Peu après, le chemin passe à la périphérie du village de A Balsa.
C’est ici que la pente s’accentue, mais ne dépassera pas les 15% jusqu’au sommet de la colline.
C’est encore ici un corredoira, un de ces magnifiques chemins creux dont on ne saurait se lasser, le long des murets de pierre recouverts de mousse, à l’ombre des grands arbres.
Le chemin s’enfonce dans le vallon du Rio Valdeoscuro, qui veut dire “vallée sombre”, ce qui est justifié. Ici, les châtaigniers multicentenaires rivalisent avec les grands chênes et les hêtres. Nous sommes au début de l’automne Le sol est parfois truffé de gros cailloux qui entravent la marche, ou alors d’un tapis de feuilles de châtaigniers, et on ne peut dire si elles sont de l’année en cours ou de l’année précédente.

Ici, un majestueux châtaignier garde les prés et les bois comme une sentinelle.

Juste au-dessus, le chemin creux rejoint au sommet de la dure montée une petite route goudronnée, au lieudit Fonte dos Lameiros.

Il y avait ici sur le rebord de la fontaine, un couple assis qui piqueniquait. Nous n’avons pas voulu les déranger pour prendre la photo. Mais, comme la fontaine est magique, avec sa coquille de Compostelle, nous nous excusons d’emprunter celle-ci à Wikiloc ; auteur : CHUCH100

Depuis la fontaine, la route monte en pente douce dans les prés et les arbres pour se retrouver à l’entrée de San Xil.
Ici, il y a quelques belles maisons de pierres taillées au bord de la route, mais le parcours ne va pas dans le village, qui est situé en contrebas.

Section 2 : Une légère montée vers un “faux col” précédant une rude descente.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : la descente est parfois à plus de 20% de pente.

 

La route file alors longtemps à plat dans les feuillus. Ici les châtaigniers ont nettement disparu et les arbres qui dominent sont les peupliers, les bouleaux et les chênes. Nous l’avons déjà dit, et nous le répéterons encore. En Espagne, les espèces de chênes sont nettement plus nombreuses qu’en France par exemple. Dès lors, si avez un œil non acclimaté, vous aurez parfois de la peine à les reconnaître.

Quand le regard se perd en dessous, ce ne sont que des bois denses sans présence humaine.

Plus loin, la route commence à monter en pente douce. Ici, un pèlerin s’est dit que le bon endroit pour faire une pause était le bord de la route. C’est aussi que les véhicules ne circulent guère, pour ne pas dire pas du tout.
On va vous dire ici que vous êtes en train de grimper un col. Vous aurez de la peine à le croire, non ? Les épicéas ne sont guère présents dans ces régions. Ce ne sont que des chênes, hêtres, des bouleaux et des peupliers droits comme des piquets.

Peu près, la route amorce une sorte d’épingle, comme dans les vrais cols. Mais c’est juste pour s’amuser un peu avec la colline.

Alors, un dernier effort et vous arriverez au col, à L’Alto do Rocabo, qui est le nom officiel du col (905 m), qui fait part, de la Cordillera Cantábrica. C’est le point culminant de l’étape du jour. Il n’y a pas de buvette ici, rien qui vous signale le col, juste un toboggan qui vous attend dans la descente.
Ici, le chemin plonge dans les feuillus. Ici, les châtaigniers ont repris le pouvoir, dominant les chênes, les érables et les bouleaux.
La forêt est touffue, avec délice et le sentier étroit n’est pas trop pierreux. C’est presque un kilomètre de plaisir ou de souffrance. C’est selon.
Les châtaigniers joufflus vous font de véritables haies d’honneur.
C’est au bas de la descente que la pente est la plus raide.
Au bas de la descente, le Camino rejoint la LU-P-5602, la départementale qui tourne sans cesse sur la colline, là où se dresse la belle église romane de Santa María de Montán, taillée dans la pierre brute.

Rapidement, le Camino quitte la route pour entrer sur la terre battue compacte dans le hameau de Montán.
C’est un village de paysans, pauvre, sans infrastructure touristique, si ce n’est une armoire réfrigérée qui sert des boissons.
Mais Montán est en fait constitué de deux parties. Le chemin sort de la première partie du village pour se diriger vers les grandes fermes de pierre de l’autre moitié.
Ici, un propriétaire a établi dans un cadre magique une halte où il fait bon se restaurer. Ce type de place est le genre de de havre plébiscité par les pèlerins.
Le chemin quitte le village dans les chênes et les buissons. En-dessus serpente la route départementale.
La végétation est riche et abondante ici, et les chênes de toutes variétés jettent une ombre généreuse sur le chemin peu caillouteux.
Plus loin, le chemin croise les rares maisons et fermes de Fontearcuda. Le hameau tire son origine d’une source d’eau intarissable. Mais, la source n’est apparemment pas sur le chemin. Du moins, nous n’avons pas bu de son eau.

Si vous jetez un coup d’œil en-dessous sur la vallée de Sarria, vous y verrez très souvent de grandes nappes de brouillard. En automne du moins, la vallée a cette réputation.

Depuis le hameau, le chemin descend en pente soutenue dans le sous-bois de chênes…
…jusqu’à rejoindre la route départementale en dessous.

Section 3 : Par monts et par vaux dans la campagne.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : de la descente avant tout avec des pentes raisonnables.

Le Camino suit alors pour 200 mètres la route départementale qui va faire ici une grande boucle pour revenir sur Furela.
Peu après, il quitte la route pour descendre en pente soutenue le long du Rio de Nabares dos Barxelas.
La descente est brève, dans les somptueux chênes et vétustes châtaigniers. Au bas, le chemin traverse le ruisseau. Le cadre est charmant.

Ici, un alchimiste fait un peu de publicité pour sa maison d’art distante du parcours.

Depuis le ruisseau, le chemin remonte en pente douce dans les prés…
…puis, plus sèchement, dans un chemin creux sous les grands chênes.
Du sommet de la brève butte, le chemin redescend en faible pente dans les prés jusqu’à rejoindre à nouveau la route départementale qui a achevé sa boucle.
Il est possible de marcher au bord de la route pour gagner Furela, mais ici ce n’est pas la circulation qui gêne. Ce sont des régions assez vides de gens, et les villages comptent souvent moins de cinquante habitants.

En Galice, vous verrez souvent des choux cultivés sur très haute tige.

Plus loin, le Camino quitte la route départementale pour entrer sur des dallettes dans le village.
C’est un village de paysans, sans grande infrastructure pour les pèlerins, si ce n’est un petit bar avec des boissons et des sandwiches. Le village fait frontière entre les municipalités de Samos et de Sarria.
Ici, on trouve aussi des vaches à lait, ces braves Holstein, aux tétines pendantes. Une petite chapelle est discrète au bord du chemin.
On ne savait sans doute pas que faire des pierres. Alors, on a fabriqué des haies de pierres plates. Derrière elles, il n’y a sans doute rien de précieux à cacher.
A la sortie du village, après un superbe chêne, le Camino retrouve la route départementale. Les pèlerins ne lèvent plus un sourcil à la vue d’une nouvelle “senda de los peregrinos”. C’est maintenant comme s’ils étaient nés en Espagne du Nord.
Mais ici, ce n’est plus la Meseta, et le passage est court, dans les prés.
Peu après, le chemin s’éloigne de la route.
Alors, il descend en pente progressivement soutenue dans les talus vers le village de Pintin. Ici, cela fleure la bonne et vraie campagne, celle des tas de fumiers, et des belles Rubia Galega.
Pintin est aussi un village pauvre, en pente, avec une auberge et un restaurant.
A la sortie du village dallé, le Camino trouve une petite route goudronnée campagnarde.
Il suit la route pendant quelques hectomètres…
…avant de retrouver un chemin de terre.
Ici, c’est encore un de ces beaux chemins creux bordés de murets de pierres d’un autre âge, qui descend en pente soutenue dans les chênes qui poussent à foison.

Section 4 : A nouveau sur la “senda de los peregrinos”.

 

 

Aperçu général des difficultés du parcours : descente raide au départ, puis parcours sans difficulté.

Le chemin arrive près de l’église de Calvor mais n’y va pas. Calvor occupe le site d’un fort préromain, Castro Astorica. Au VIIème siècle, un monastère a été fondé ici. L’église de San Esteban remonte à l’époque wisigothique, mais ce qui reste aujourd’hui est principalement du XVIII-XIXème siècle.

Ici, le Camino ne suit pas la route, mais descend en très forte pente dans le sous-bois.

Ici, les chênes sont de très grande majesté.
Au bas de la descente, le chemin rejoint la route départementale…
… pour entamer alors un long tronçon le long d’une nouvelle “senda de los peregrinos”.

Il n’y a pas que les vaches qui regardent défiler les pèlerins, à l’ombre des chênes.

Plus bas, le Camino fait faux bond à la “senda de los peregrinos” pour rendre visite au hameau de Aguiada.
C’est ici que revient la variante qui passe par Samos.
Il y avait jadis plusieurs hôpitaux pour pèlerins. Il n’en reste rien. Il y a une minuscule chapelle simple, avec une cloche au bord de la route.
Le Camino traverse un village pauvre, où on retrouve des choux hauts sur tige.
Peu après, le Camino retrouve la “senda de los peregrinos”.
La circulation est dérisoire sur l’axe. Et la promenade est douce sous les puissants chênes.
Il y a des hameaux grands comme des mouchoirs de poche, éloignés de la route, comme ici San Mamede do Camiño.
Plus loin, le chemin aborde quelques ondulations dans un doux paysage de campagne.
A un virage de la route, vous allez apercevoir Sarria devant vous. Mais, ce n’est pas la porte à côté.
Un rare véhicule passe et la pente est douce sous les chênes et les peupliers.
Plus loin, les chênes et les frênes font de vrais tunnels d’ombre…
…et même les pins se mettent de la partie.
Peu après, le chemin arrive à O Cimo de Agra, une banlieue de Sarria.

Section 5 : A Sarria.

 

Aperçu général des difficultés du parcours : sans difficulté, mais cela monte pour gagner la vielle ville.

Le chemin traverse O Cima de Agra.
Plus loin, à l’entrée de la ville, il y a un grand parc avec un camping.
Le parcours entre alors en ville. Sarria (11’000 habitants) est la capitale de la région du même nom. C’est un endroit peuplé depuis des milliers d’années, habitée à la fois par les Celtes et les Romains. La présence romaine à Sarria est liée à la ville romaine voisine de Lucus Augusti, la Lugo actuelle. La conquête musulmane a été limitée et n’a laissé pour ainsi dire aucune trace. L’histoire principale de cette municipalité a commencé ici avec les premiers pèlerinages à Santiago À la fin du XIIème siècle, Alfonso IX, le roi de Galice et de León, établit la cité ici en tant que “ville royale”. Le roi y mourut en 1230. Sarria devint alors un centre médiéval majeur pour les pèlerins, donnant naissance à des hôpitaux, des chapelles, des monastères, des ponts et des auberges.
Lorsque vous arriverez au bout de la route (LU-P5602) par laquelle vous êtes venu, vous allez croiser la grand-rue, la LU-633 qui se dirige vers le centre-ville. Le Camino ne va pas là, il continue tout droit au carrefour, pour suivre la Rua Peregrino. Vous allez avoir devant vous le grand hôtel Alhonse IX que vous ne pouvez manquer.

Pour vous aider, voici un plan animé proposé par l’Office de Tourisme.

Le Ponte Ribeira du XIIème siècle sur la Rúa do Peregrino (rue des pèlerins) est l’un des quatre ponts médiévaux de la ville qui, ensemble, ont été déclarés Bien de Interes Cultural en 2011. Il y eut de nombreux travaux entrepris ici. Cela a laissé le pont coupé pendant des mois, jusqu’en 2015. Mais tout est rentré dans l’ordre. Mais, il y a une alternative, à savoir passer par un pont jadis piétonnier (ponte pedonal) qui mène au quartier charmant des restaurants sur la rivière.
Le déclin des pèlerinages à Saint-Jacques amena une longue période de déclin pour la ville. Au XVIIIème siècle, il n’y avait que 70 maisons et quelques échoppes dans le village. Sarria était alors une municipalité rurale. Au XIXème-XXème siècles, la ville se développa, le centre-ville gravita vers l’est. Cette partie de la ville, la grande partie en fait, n’offre pas beaucoup d’intérêt pour les pèlerins.

Pour le pèlerin, tout se passe à l’entrée de la ville et surtout dans la vieille ville située sur la colline. Au bout du pont se dresse un monument moderne. Devant vous, vous voyez l’église sur le haut de la ville.

Peu après le monument, le Camino débouche devant l’Escalinata Mayor, anciennement appelé Escaleira da Fonte (en galicien : Escalier du Pont), datant du XIXème siècle.
Nous avons vu ici des pèlerins ici compter le nombre de marches après une longue journée.
L’escalier conduit à la Rúa Mayor, la rue principale de la vielle ville en passant par l’église de Santa María, avec sa peinture des pèlerins se rendant à l’église.
C’est encore plus beau que de nombreux tags qui ornent les villes aujourd’hui.
L’église de Santa María (St. Mariña, une martyre galicienne) a été construite sur les ruines de l’ancienne église romane du XIIIème siècle, dédiée à San Xoán, patron de la ville. La nouvelle église a été inaugurée à a fin du XIXème siècle. Elle est située sur la Rúa Mayor, à côté de l’ancienne Plaza del Mercado, où se tenaient les marchés du dimanche jusqu’à la fin du siècle dernier. Sa tour pyramidale contient une horloge. Elle s’ouvre souvent le soir. Cette une église simple, avec de belles statues.
Depuis l’église, la Rúa Mayor monte vers la forteresse. Ici, en journée, et le soir, à l’heure du dîner, c’est souvent noir de pèlerins, en fonction des périodes. Il faut prendre les photos au matin pour trouver un peu de calme.
Ici, les boutiques et les restaurants sont parfois en farouche concurrence. Il y a tant de nouveaux pèlerins qui arrivent à Sarria pour se joindre aux autres pèlerins.

Plus haut, sur la Praza da Constitución (Place de la Constitution), il y a une statue de Alphonse IX, roi de León et de Galice, au XIIème siècle, qui fit de cette cité une ville royale. Il mourut ici d’une grave maladie alors qu’il effectuait un pèlerinage à Santiago. Il est enterré dans la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.

L’Office du tourisme est situé dans l’ancienne prison, au sommet de la rue.

Au sommet de la rue se dresse l’église de San Salvador, principalement du XIIIème siècle, en style roman tardif.
Il faut monter au sommet de la colline pour voir les ruines du château. La Fortaleza de Sarria date du XIIème siècle, construite sur le site d’un ancien castro (fort de colline). De la forteresse d’origine, il ne reste qu’une seule des 4 tours. Appelée Torre de Sarria ou Torre de la Fortaleza, elle est crénelée, haute de 15 m, et construite en pierres et dalles de granit. Le reste a été détruit au XVèe sièmcle, lors du soulèvement de la paysannerie contre l’aristocratie connue sous le nom d’Irmandiños. Le château fut reconstruit au XVème siècle et habité, mais à la fin du XVIIIème siècle, il se retrouva en ruine. Alors, le conseil municipal racheta le château et le démantela en utilisant les pierres pour paver les rues de la ville, et de nombreuses pierres et les autres tours ont été vendues aux citadins. La tour restante est privée et ne se visite pas.

Au sommet de la colline, après l’Office de tourisme, se dresse encre un magnifique cruceiro qui domine la ville neuve.

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Etape suivante : Etape 11:  De  Sarria à Portomarín
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