De la province de Lugo à la province de la Corogne
DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du Camino. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.
Pour ce parcours, voici le lien :
https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-palas-de-rei-a-melide-par-le-camino-frances-125093673
Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore en Espagne de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous pouvez trouverez bientôt sur Amazon un livre qui traite de ce parcours.
Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.
Les origines de Melide remontent à plus de 4’000 ans, comme en témoignent les dolmens mégalithiques et les chambres funéraires que l’on trouve disséminés dans la région. Le site était habité à l’époque celtique et, à l’époque romaine, la cité tenait son nom de son propriétaire qui s’appelait Mellitus. C’était autrefois un carrefour important de la Via Trajana romaine et des routes du nord descendant de la côte cantabrique. Le village, documenté dès le VIIIème siècle, a appartenu aux évêchés d’Oviedo, puis de Santiago. La cité proprement dite remonte au Xème siècle, mais elle semble avoir pris de l’importance lorsque le roi Alphonse IX donna les terres entourant Melide à l’archevêque de Santiago au XIIème siècle. Au XIVème siècle, on construisit ici un château et on mura la ville pour la fortifier, mais les murs furent détruits lors du soulèvement des Irmandiños contre la noblesse. Les ruines du château et des murs furent utilisées pour construire le monastère et l’hôpital de Sancti Spiritus au XIXème siècle, dont aujourd’hui, il ne reste qu’une partie de l’église gothique.
Au Moyen Âge, la route Camino était la caractéristique la plus importante de Melide, et la cité disposait ses commerces, ses hôpitaux et ses résidences sur une longue rue que les habitants appelaient simplement “la Calle” (la rue). Les gens étaient avant tout des aubergistes et il y avait 4 grands hôpitaux de pèlerins. Aujourd’hui, la partie ancienne de Melide suit son tracé médiéval avec des rues étroites et sinueuses avec des boutiques, des bars et des restaurants servant la spécialité régionale, le pulpo (poulpe). Les restaurants ici sont généralement spécialisés dans le pulpo a la feria, où la pieuvre est cuite dans de grands chaudrons en cuivre et servie sur des plateaux en bois saupoudrés de paprika et d’huile d’olive, à déguster avec du pain et un verre de vin blanc galicien, de l’’Albariño ou du Ribeiro.
C’est encore une belle étape, parfois un peu plus mouvementée, le plus souvent au milieu des chênes, des châtaigniers et des eucalyptus, le long de magnifiques chemins creux. Les champs à l’ouest de Palas de Rei sont appelés Campo dos Romeiros (Romains). Les forêts sont entrecoupées de champs de maïs. Il y a aussi, hélas, de la route et les villages sont quasi moyenâgeux. Aujourd’hui, nous quittons la province de Lugo pour la province de La Corogne. C’est dans cette province que se situe Saint-Jacques-de-Compostelle s’y trouve.
Difficulté du parcours : Dans l’étape du jour, les dénivelés (+240m/-333m) sont très raisonnables. Il n’y a rien de particulier à signaler. Ce ne sont que des vallonnements, certains plus marqués que d’autres.

Aujourd’hui encore, comme généralement en Espagne, les chemins sont à l’avantage du marcheur :
- Goudron : 5.2 km
- Chemins : 11.2 km
Nous avons fait le parcours depuis León en automne, dans un temps assez clément, contrairement à la première partie du parcours, faite sur un sol détrempé, le plus souvent dans la boue collante.
Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.
Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage sur la page d’accueil.
Voici un exemple de ce que vous trouverez. Il suffit de prendre en compte la couleur pour comprendre ce qu’elle signifie. Les couleurs claires (bleu et vert) indiquent des pentes modestes de moins de 10%. Les couleurs vives (rouge et brun foncé) présentent des pentes abruptes, le brun dépassant 15%. Les pentes les plus sévères, supérieures à 20-25%, très rarement plus, sont marquées de noir.

Section 1 : Dans les forêts de Palas de Rei.

Aperçu général des difficultés du parcours : avant tout de la descente, la plupart du temps en pente raisonnable, avec toutefois parfois une pente plus prononcée.

Les planificateurs du Camino n’ont pas simplifié le parcours pour sortir du bourg. Depuis les rues assez tortueuses de Palas de Rei, à partir de l’Hôtel de Ville, on aurait pu se contenter de suivre la N-547. Mais, le parcours préfère zigzaguer de part et d’autre de la route, et vous mener sur les dallettes en pente de la Rúa do Apostolo et vous conduire dans la banlieue qui est déjà la campagne, pour traverser à nouveau la N-547, la grande route nationale, qui est aussi l’Avenida de Santiago. |
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Là, au lieu de suivre la N-547, qu’il retrouvera plus loin, le Camino s’en va dans la banlieue de l’autre côté de la N-547. |
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Le détour est là pour vous faire voir une statue en pierre de deux pèlerins qui dansent. |
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Et là, sans surprise, vous revenez vers la route nationale. Pour deux pèlerins qui dansent et ne sont pas des gais lurons, on aurait pu éviter le détour. A vous de choisir, en restant simplement sur la N-507. |
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Le Camino longe alors la nationale, avant de sortir rapidement à droite, sur l’ancienne N-547. |
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On apprend ici que nous ne sommes qu’à 66 kilomètres de Santiago. Depuis ici, les bornes jacquaires ultra présentes scanderont votre parcours.

Ici, la route traverse le Rego de Roxán et monte en pente parfois un peu soutenue dans les chênes et les châtaigniers. |
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Rapidement, le Camino quitte le goudron pour les gravillons. |
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Le chemin passe bientôt à O Carballad de Arriba, au milieu des hórreos. Ces greniers abondent dans la région. Ici, on privilégie le bois à la brique brute. |
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Puis, la pente se stabilise, et le chemin traverse un magnifique sous-bois, sous l’ombre généreuse des grands arbres. |
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C’est encore un chemin creux, un corredoira si cher aux galiciens, un de ces magnifiques chemins dont on ne saurait se lasser, le long des murets de pierre recouverts de mousse, à l’ombre des grands arbres. C’est l’équivalent des chemins des causses sur le Chemin français. A voir les tapis de feuilles en automne les châtaigniers ne sont pas de la revue par ici. |
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Mais, le charme ne demeure pas longtemps, car plus loin, le Camino rejoint la route nationale. |
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Les pèlerins ne lèvent désarmais plus un sourcil à la vue d’une nouvelle “senda de los peregrinos”. C’est presque entré dans leur patrimoine génétique. Il faut dire qu’il n’y pas une circulation effrénée sur l’axe. L’autoroute passe ou devrait passer à côté. |
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Peu après, le Camino quitte la nationale pour s’engager dans un bijou de chemin creux, où le charme se joue à merveille des effets d’ombre et de lumière. |
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C’est d’autant plus vrai que les chênes et les châtaigniers jouent à dépasser en hauteur les eucalyptus, mais n‘y arrivent guère. |
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Ici, la pente est raisonnable. Plus bas, le chemin sort du bois, traverse une petite route de campagne. |
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C’est alors qu’apparaît devant vous le pont de l’autoroute. L’autoroute de Lugo à Santiago, c’est une longue histoire, qui a commencé il y a plus de 20 ans, et qui devrait se terminer en 2024, si on respecte la promesse. Mais il y eut de nombreuses interruptions du projet, notamment ici dans cette région qui va de Palas de Rei à Arzúa. C’est une région peu peuplée, donc peu prioritaire. Dès lors, on ne saurait vous dire si l’autoroute ici est ouverte. Nous n’avons vu passer aucun véhicule. Mais ce n’est pas une preuve de sa non ouverture. Il n’y a pas grand monde sur les autoroutes d’Espagne, en dehors des grandes villes. |
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A partir de l’autoroute, la pente est plus forte dans la forêt clairsemée mais exubérante pour se diriger vers le village de San Xulián. |
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San Xulián porte divers noms : San Xulián do Camino, San Xiao do Camino ou encore San Julián del Camino. C’est un très beau village rustique dans lequel s’épanouissent les vieilles pierres et où fleurissent les hórreos de bois. On se demande parfois comment les paysans du coin cultivent suffisamment de maïs pour remplir leurs greniers, avec la densité des forêts alentour. |
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Ici, les tuiles rouges ont remplacé les ardoises sur les toits. |
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Au centre du village se dresse un cruceiro sobre, et à côté la petite église dédiée à St Julien, fermée bien sûr. Cette église romane remonte au XIIème siècle, bien qu’elle ait été considérablement transformée au XVIIIème siècle. |
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Une route quitte le village, passe devant une fontaine et se dirige, dans les champs vers le hameau de A Graña. |
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Ici, on cultive avant tout le maïs. Car, il faut bien que les nombreux hórreos ne soient pas là uniquement pour flatter l’œil des pèlerins. |
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Au bord de la route se dresse un bar. Ne croyez pas que c’est jour de fermeture, à voir la terrasse vide. Il y avait des pèlerins à l’intérieur. C’est quand on marche en se décalant par rapport à l’horaire de la masse des pèlerins que cela se produit. Cette manière de faire permet aussi d’avoir une marche plus sereine, presque toujours perturbée par les éternels bavards du Camino. Et ils sont nombreux à jacasser comme des oies. Depuis Sarria, ce n’est pas le murmure la règle, mais le vacarme. |
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Section 2 : Par monts et par vaux entre campagne et sous-bois.

Aperçu général des difficultés du parcours : pentes souvent marquées, autant en montée qu’en descente.

Depuis A Graña, le chemin monte plus haut sur la colline dans les talus du sous-bois. Ici les châtaigniers ont un peu disparu au profit des chênes. Nous le répétons encore. En Espagne, les espèces de chênes sont très nombreuses, difficiles à définir pour un œil non acclimaté. Mais peu importe en fait, ce sont de baux arbres qui donnent une ombre salutaire. |
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Au sommet de la butte, le regard se fixe sur deux hórreos qui se dressent ici comme deux temples antiques. Magnifique ! Dans l’esprit, mais en plus ramassé, plus géométrique, cela ressemble fonctionnellement aux raccards que l’on trouve dans les Alpes.

Ici, nous sommes à 63 kilomètres de Santiago. |
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Ici, le chemin rejoint une petite route qui descend en pente prononcée sur le Rio Pampre, un ruisseau apparemment à faible débit. |
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Au pied du ruisseau, c’est A Ponte Campaña, un petit hameau, avec son “albergue” dans un cadre si charmant qu’on pourrait y séjourner avec plaisir. C’est grand comme un mouchoir de poche, et le Camino quitte le goudron pour le chemin de terre battue. |
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Et le Camino repart en montée plus soutenue sur le beau chemin creux dans un véritable tunnel de verdure. A cette époque, les châtaignes sont mûres. |
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Plus haut, les chênes vous font de vraies haies d’honneur dans un monde obscur et humide, avec parfois des alignées d’eucalyptus droits comme des sentinelles. |
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Peu après, le Camino rejoint une route de terre battue qui va quasi à plat vers Casanova. |
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Il y a une “albergue” dans le hameau, et bien évidemment des hórreos, véritables monuments vivants du patrimoine local. |
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Depuis le hameau, la route remonte encore un peu dans les bois épars… |
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…jusqu’à trouver un chemin. |
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Le chemin redescend alors de la colline en pente soutenue sous les chênes. |
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Dans les prairies paissent parfois d’élégantes Rubia Galega qui arborent fièrement leurs belles cornes. |
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Il y a parfois de belles plantations d’eucalyptus compacts et droits comme des baguettes de tambour. Ici, il ne reste bientôt que 60 kilomètres pour gagner Santiago. |
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Plus bas, la pente se fait très raide sur un court tronçon. |
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Au bas du tronçon fort en pente, le chemin passe au lieudit Porto dos Bois. |
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Peu après une allée de chênes, le chemin franchit le Rego de Vilar sur de grosses dalles. |
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Ici, en dehors du chemin, on trouve quelques cultures. |
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Du ruisseau, le Camino remonte en pente douce dans un chemin creux, parfois assez caillouteux. La végétation est riche et abondante ici, dans les chênes de toutes variétés qui projettent leur ombre généreuse. |
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Plus haut, le chemin passe à A Campanilla, son bar et ses rares mais solides maisons de pierre taillée. C’est le dernier village de la province de Lugo que le Camino traverse. Nous sommes dorénavant dans la province de La Corogne. |
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Ici, votre vie va changer un peu. Vous quittez la nature sauvage pour une route goudronnée et un peu plus de civilisation. |
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Section 3 : Par monts et par vaux dans la campagne.

Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans aucune difficulté.

Ici, une route désossée s’en va à pat vers O Coto. O Coto signifie frontière. Vous passez de la province de Lugo à la province de La Corogne. Plus précisément, vous entrez dans la municipalité de Melide. |
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Ici, c’est une région assez habitée, plus touristique, au bord de la N-547. |
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O Coto possède une infrastructure développée pour les pèlerins, et de nombreux pèlerins font halte ici. Un St Jacques, plutôt sévère veille sur le village. |
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Aussitôt, un beau et délicieux chemin sous les chênes descend de O Coto. |
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Il arrive sur les dallettes à Leboreiro. Leboreiro signifie “terre de lièvres” (liebres). Au Moyen Âge, il s’appelait Campus Leporarius, comme l’indique le Codex Calixtinus. |
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Un cruceiro sobre et dépouillé accueille les pèlerins dans la rue principale du village.

C’est un beau village flanqué de maisons traditionnelles en pierre, certaines mieux conservées que d’autres. Le village a connu son apogée entre le XIIème et XIIIème siècle, lorsqu’il offrait d’importants services aux pèlerins. Il a décliné par la suite. |
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Dans le village, on trouve des greniers possédant le même usage que les hórreos. Ces greniers sont appelés cabaceiros ou cabazos. Ce sont des sortes de cloches, entrelacées de branches de châtaignier, de chêne ou de saule, utilisés principalement pour conserver les fruits, dont surtout les courges. |
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L’église romane de Santa María du XIIIème siècle, fut reconstruite au XVIIIème siècle. Elle fut construite pour abriter une statue de la Vierge. Selon la légende, les villageois auraient trouvé la statue près d’une fontaine locale. Pendant plusieurs jours, ils placèrent la Vierge sur l’autel de leur église mais la Vierge revenait à la fontaine. Finalement, ils décidèrent d’honorer la Vierge en sculptant un tympan et en lui dédiant l’église. À ce moment-là, la statue ne bougea plus de l’église.

Juste après Leboreiro, le chemin dallé traverse le Puente María Magdalena (pont de la Magdalena) du XIVème siècle, un pont moyenâgeux du XIVème siècle, en dos d’âne sur le Río Seco (rivière sèche), qui, comme son nom indique, n’est pas très chargé en eau. Ici serait passée jadis une ancienne voie romaine. |
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Du pont un chemin de gravier monte en pente douce dans les peupliers, les genêts et la bruyère vers un quartier industriel. |
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Plus loin, il se rapproche à nouveau de la route nationale. |
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Mais, il retourne à l’intérieur des terres, d’abord dans une sorte de lande avec des vergers… |
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…puis dans un quartier d’entrepôts, où vous voyez apparaître les vins de la Ribeira Sacra, d’étonnants vins rouges méconnus en dehors d’Espagne, à tort. |
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Peu après, le chemin de gravillons se rapproche à nouveau de la N-547. |
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Il passe un filet d’eau pour se retrouver à l’entrée de la Madalena, le gigantesque polygone industriel de Melide. Grand, pour une si petite ville de province. |
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Le chemin longe longtemps le parc sous les marronniers, à deux pas de la nationale. |
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Nos amis cyclistes ne prêtent guère d’attention aux bâtiments industriels de St Gobain, et compagnie. |
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A la sortie du parc, le chemin de gravillons reste sous les marronniers près de la N-547, qui montre un peu plus d’activité ici. |
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Plus loin, au bout d’une longue rectiligne, le chemin tourne et quitte la route nationale. |
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Ici, nous sommes à 55 kilomètres de Santiago. |
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Section 4 : Vers Melide.

Aperçu général des difficultés du parcours : quelques pentes raisonnables.

Plus loin, le chemin passe devant des plantations de peupliers, d’eucalyptus et de pins. |
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Puis, il amorce une descente dans la nature sauvage. |
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La nature est belle et riante par ici. |
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Plus bas, la pente se fait plus rude dans le chemin creux sombre comme la nuit. |
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Ici, ce qui n’est pas la règle, les eucalyptus se mêlent aux chênes. |
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Au bas de la descente, le chemin rejoint une petite route. |
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Nous allons faire ici une petite parenthèse. C’est ici que le Camino primitivo peut rejoindre le Camino francés, avant Melide.

Le Camino primitivo (chemin primitif) est l’un des plus antiques itinéraires à Saint Jacques de Compostelle. Le point de départ se trouve à Oviedo et le parcours s’étend des Asturies à la Galice à travers de petites villages. Le parcours est un peu plus difficile que celui du Camino francés. Le Camino primitivo est important pour l’histoire qui le lie à la cathédrale de Santiago. Il faut remonter à l’époque de l’ancienne Gallaecia, un territoire formé par les communautés de Galice, des Asturies et de León, qui fut gouverné par Alfonso II au début du IXème siècle. Il est considéré comme le premier pèlerin. En 813, Alphonse II se rendit d’Oviedo à Santiago, après la découverte de la tombe de l’apôtre saint Jacques. Après avoir vu la tombe, c’est Alphonse II qui a ordonné la construction d’une église sur le site, donnant ainsi naissance à des centaines d’années d’histoire du Camino de Santiago.
Alors, bien évidemment, le nombre de pèlerins va encore augmenter sur le parcours. Selon les statistiques espagnoles, en moyenne, plus de 50 personnes par jour suivent ce parcours.

Parenthèse refermée, le Camino (francés et primitivo) se trouve en face du très beau pont médiéval, le Ponte Velha Pont Vieux) sur le Rio Furelos.

Ce pont, mentionné dans des documents du XIIème siècle, a été partiellement remanié au XVIIIème siècle. Il mesure 50 m de long et 4 m de large, avec quatre arcs en plein cintre inégaux. Ce pont est juste grandiose. |
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De l’autre côté du pont, le village de Furelos appartenait autrefois aux Hospitaliers de San Juan. Il y avait jadis des hôpitaux de pèlerins, aujourd’hui disparus. On sait aussi qu’une grande partie de cette zone était habitée bien avant la conquête romaine. Le Camino traverse un beau village, authentique, sur les dalles. |
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L’église de San Juan (San Xoán) remonte au XIIIème siècle. De l’ancienne église romane, il ne reste que le mur sud, avec son avant-toit. L’église actuelle a été reconstruite au XXème siècle. |
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Le Camino sort progressivement du village tout en longueur. |
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Vous apercevrez rapidement Melide un peu au-dessus. |
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L’approche de la ville n’est pas la plus intéressante qui soit, on le dira ainsi. La ville a placé ici de grandes photographies pour meubler un espace assez vide. |
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Plus loin, le goudron remplace le large chemin de gravillons dans la banlieue. |
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Peu après, on a dallé le chemin pour faire plus Chemin de Compostelle. |
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Bientôt le Camino rejoint l’Avenida de Lugo, en fait la N-547, dans le centre-ville (7’500 habitants). |
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L’église de San Pedro y San Roque (Capela de San Roque) du XVIIIème siècle a été construite avec la pierre de deux anciennes églises médiévales, celle de l’église paroissiale de San Pedro et l’originale Capela de San Roque, du XIIIème siècle. Lorsque l’église de San Roque tomba en ruine, sa porte romane fut déplacée à San Pedro. L’actuelle chapelle de San Roque a été construite au siècle dernier.
Sur le côté gauche de cette église se trouve la croix gothique en pierre du XIVème siècle, le Cruceiro do Melide, considéré comme le plus ancien de Galice. Cependant, seule la moitié supérieure est d’origine, avec la colonne et la base en pierre du bas comme ajouts modernes. Sur la croix de granit au sommet, la face avant représente le Christ; le verso représente une scène du Calvaire. |
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Plus loin, au grand carrefour, le Camino se dirige vers la vieille ville. |
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C’est là que se trouve la deuxième église de la ville. L’église de Santa María de Melide du XIIème siècle, classée monument national, est un joyau du style roman galicien. Elle possède 2 entrées décorées dont l’une, la porte de la façade principale possède un simple tympan. La porte ouest a une triple archivolte avec des motifs insolites en médaillon et des chapiteaux intensément décorés. |
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Si vous logez ici, il ne vous reste, pour meubler vos loisirs, que de goûter au pulpo a la Galega. Les pulperias, restaurants de poulpes, de Melide ont la réputation d’avoir le meilleur pulpo préparé en Espagne.

Logements




N’hésitez pas à ajouter des commentaires. C’est souvent ainsi que l’on monte dans la hiérarchie de Google, et que de plus nombreux pèlerins auront accès au site.
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Etape suivante : Etape14: De Melide à Arzúa |
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