15: Arzúa à O Pedrouzo

Les pèlerins sont déjà comme des chevaux qui sentent l’écurie

DIDIER HEUMANN, ANDREAS PAPASAVVAS

 

Nous avons divisé l’itinéraire en plusieurs sections, pour faciliter la visibilité. Pour chaque tronçon, les cartes donnent l’itinéraire, les pentes trouvées sur l’itinéraire et l’état du Camino. Les itinéraires ont été conçus sur la plateforme “Wikilocs”. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’avoir des cartes détaillées dans votre poche ou votre sac. Si vous avez un téléphone mobile ou une tablette, vous pouvez facilement suivre l’itinéraire en direct.

Pour ce parcours, voici le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/de-arzua-a-o-pedrouzo-par-le-camino-frances-115247105

Ce n’est évidemment pas le cas pour tous les pèlerins d’être à l’aise avec la lecture des GPS et des cheminements sur un portable, et il y a encore en Espagne de nombreux endroits sans connexion Internet. De ce fait, vous pouvez trouverez bientôt sur Amazon un livre qui traite de ce parcours.
Si vous ne voulez que consulter les logements de l’étape, allez directement au bas de la page.

Plus le parcours se rapproche de Santiago, plus la file des pèlerins s’intensifie. Dans les mois de haute saison, ils sont plus de 1’000 par jour. Cela bourdonne de partout, Cela jacasse comme des oies en pagaille. Les vallées sont plus douces à partir d’Arzúa, faisant de l’approche finale de Santiago une belle promenade, en passant par plusieurs petits hameaux qui ne se distinguent que par leur architecture populaire galicienne. De plus en plus, les coteaux sont plantés d’eucalyptus, utilisés pour la fabrication de meubles et de papier. C’est comme au Portugal ou en Californie.

La forêt de chênes de Galice est un trésor national. Son bois robuste a été utilisé pour construire la puissante armada navale espagnole et, au début du XVIème siècle, dans le but de préserver la forêt pour l’usage de l’État, un décret royal a interdit à quiconque d’abattre les immenses arbres sans permis. Puis, au XIXème siècle, l’eucalyptus a été introduit en Espagne sous la croyance erronée qu’il serait bon pour la construction. L’eucalyptus peut pousser jusqu’à 13 mètres en trois ans, beaucoup plus vite que le chêne local, ce qui le rend populaire comme source de pâte et de bois de chauffage. En 1941, Franco introduisit une loi, préconisant l’usage de l’eucalyptus pour alimenter l’industrie naissante de la pâte à papier. Ces espèces non indigènes représentent aujourd’hui près d’un tiers de la forêt de Galice.

Difficulté du parcours : Les dénivelés (+342m/-445 m) ne sont pas négligeables. Cette étape, c’est une succession de montagnes russes incessantes, d’un ruisseau à l’autre. Il n’y a rien de particulier à signaler comme difficulté, mais c’est rarement plat.

Dans cette étape, vous marcherez le plus souvent sur des chemins perdus dans les bois :

  • Goudron : 4.0 km
  • Chemins : 15.5 km

Nous avons fait le parcours depuis  León en automne, dans un temps assez clément, contrairement à la première partie du parcours,  faite sur un sol détrempé, le plus souvent dans la boue collante.

Il est très difficile de spécifier avec certitude les pentes des itinéraires, quel que soit le système que vous utilisez.

Pour les “vrais dénivelés”, relisez la notice sur le kilométrage sur la page d’accueil.

Voici un exemple de ce que vous trouverez. Il suffit de prendre en compte la couleur pour comprendre ce qu’elle signifie. Les couleurs claires (bleu et vert) indiquent des pentes modestes de moins de 10%. Les couleurs vives (rouge et brun foncé) présentent des pentes abruptes, le brun dépassant 15%. Les pentes les plus sévères, supérieures à 20-25%, très rarement plus, sont marquées de noir.

Section 1 : D’un petit ruisseau à l’autre.

 


Aperçu général des difficultés du parcours : montagnes russes avec peu de dénivelé.

Peu après l’église, le Camino sort de la ville.
Ce sont d’abord des dalles, puis la terre battue sur le chemin en pente qui descend dans le vallon.
Chemin faisant, l’eau coule encore de la vielle fontaine.
Au bas de la descente, coule le Rego Vello, dans les feuillus.
Puis, le chemin remonte vers la colline en direction du hameau de As Barrosas.
Ici, les chênes bardés de lierre jouent à la guerre avec les eucalyptus sur le large chemin de terre qui descend alors en pente douce.
Au fond du vallon, le chemin se prélasse le long du Rego Brandeso. Le site est vraiment très agréable et reposant.
Peu après, le chemin remonte en pente plus soutenue depuis le ruisseau.
A la sortie du sous-bois, il débouche dans les prés. Là-haut passe la route nationale.
Pregontoño, ses solides maisons de pierre taillée, et son bar sont une halte passagère à souligner, surtout par beau temps.
Plus loin, le chemin monte en pente soutenue en direction de la route.
Il passe bientôt sous la N-547, le grand axe de la région.
La pente reste soutenue pour passer au-dessus de la route nationale.
Puis, la pente s’estompe dans la campagne.
Peu après, à un carrefour, le Camino prend la direction de A Paroxa sur une petite route.
Au niveau du hameau, le Camino quitte la route pour le chemin de terre.
Le chemin descend dans le bois en pente soutenue où prolifèrent les petits chênes.
Au bas d’une courte descente, le chemin rencontre le discret ruisseau de Rego do Ladrón.
Du ruisseau, il remonte dans le bois, de manière aussi pentue qu’à la descente.
Plus haut, la pente s’estompe.

Section 2 : Toujours le même refrain.

 


Aperçu général des difficultés du parcours : avec des pentes moins conséquentes.

C’est alors un très beau chemin qui s’en va dans les chênes et les eucalyptus. Les talus sont émaillés de buissons épars qui apportent de larges touches de verdure, parsemés de genêts vert sombre qui ondulent, cirés de lumière.
Peu après, le chemin croise une petite route transversale et continue tout droit dans le bois. Les eucalyptus, quand il y en a, sont alignés, militaires, comme dans une place d’armes.
Quand le regard se perd derrière les arbres, ce ne sont que des bois denses sans présence humaine. Ici, la forêt est un théâtre impassible où seuls résonnent les pas des pèlerins crissant sur les petits cailloux du chemin.
La forêt n’est souvent que sagesse et vérité, un monde où il est bon de se perdre dans le silence, avec parfois un banc pour se reposer, à l’ombre des majestueux chênes ou des châtaigniers protecteurs.
Plus loin, les bois se dispersent, et alors on devine sur les côtés du chemin, une vie agricole qui se développe avec exclusivement des champs de maïs perdus entre des bosquets.
Ici, nous sommes à 33 km de Santiago. Le Camino emprunte alors un petit bout de route pour se diriger vers l’autoroute Lugo-Santiago.
Nous n’avons vu aucun véhicule passer. Nous ne saurions vous dire en quel état sont les travaux de cette autoroute qui ont pris du retard, et qui devraient s’achever en 2024.
Rapidement après avoir traversé l’autoroute le Camino retrouve un chemin de terre de traverse.
Il passe dans une grande allée de gravillons, presque sous un vrai tunnel d’ombre sous les feuillus joufflus vous font de véritables haies d’honneur.
Peu après, le chemin gagne le hameau de La Calzada sur la route. C’est un village de paysans, pauvre, avec une petite infrastructure pour les pèlerins. Le nom d’A Calzada (qui signifie la route) fait référence à son emplacement sur les routes romaines et de pèlerinage. C’est le dernier hameau de la municipalité de Arzúa sur le Camino francés.
La route frôle le village et ses maisons de pierre taillée, croise une route secondaire et s’en va à nouveau vers les bois.

Ici, les choux sont presque de vrais arbres.

La végétation est assez exubérante sur les talus où poussent les herbes folles. Tout est vert, suggérant la présence de pluies fréquentes. Les châtaigniers ont repris du poil de la bête et font concurrence aux chênes.
Peu après, le chemin longe un hameau, qui fleure bon l’odeur des vaches et du fumier.
Alors, le chemin commence à descendre en pente douce, presque imperceptible. Parfois, des murets désossés rehaussent les talus.
On pourrait rester de longues minutes à humer la forêt, debout est immobile, à écouter les arbres dociles chanter leur petit refrain, au milieu des châtaigniers aux moignons froissés ou des eucalyptus, peignés comme chez le coiffeur.
Plus loin, le chemin sort progressivement des bois, le long des murets de pierre sèche.
Il passe entre deux gros murs où pendouillent quelques trophées de pèlerins. Il y a parfois chez eux des relents animistes.
Bientôt, le chemin arrive à A Calle de Ferreiros. Le hameau de A Calle, qui signifie encore la rue est doublé de A Calle de Ferreiros (la rue des ferronniers).
Un chemin dallé traverse les ruelles sinueuses du village, au milieu des solides maisons de pierre et les grands hórreos, dont certains semblent un peu différents de ceux rencontrés auparavant, plus massifs.
Au bout du village, voici un bar qui ne passera pas inaperçu.
Le Camino quitte le village et ses dalles, et aussitôt un petit chemin s’enfonce dans la végétation luxuriante.
A deux pas, il traverse le Rego de Igrexario, un petit ruisseau perdu dans les herbes folles, près d’un nouvel hórreo en bois.
Peu après, il trouve une petite route qu’il traverse pour passer dans le hameau adjacent de Lenguelle.

Section 3 : Dialogue avec la route nationale.

 


Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans grande difficulté, mais ce n’est pas plat.

A la sortie du hameau, c’est un petit bout de route goudronnée qui attend le pèlerin, mais rapidement le Camino reprend le chemin de terre…
…en longeant les murets près du hameau de Ferreiros, où le parcours ne passe pas. On ne savait sans doute pas que faire des pierres. Alors, on a fabriqué des haies de pierres plates. Derrière elles, il n’y a sans doute rien de précieux à cacher. En fait, on ne voit pour ainsi dire aucun bétail dans les prés.
Par ici, le calcaire affleure, alors que la Galice est avant tout un pays granitique. D’ailleurs ici, les murets sont faits de grès, de schistes et de calcaires.
C’est alors un large chemin qui chante dans les allées de feuillus. Ici, le pied avance avec plaisir, sans effort.
Plus loin, à un carrefour près d’une croix, le Camino va emprunter pour quelques centaines de mètres le goudron…
…avant de retrouver un large chemin de terre en pleine campagne.
Le chemin se dirige alors vers le village de A Boavista. Il y a une grande différence dans l’architecture des villages entre la Galice et la Castille. En Castille, les maisons s’alignent le plus souvent sur une rue unique. En Galice, les villages sont plus dispersés. Et aussi, on trouve des maisons en dehors de villages, ce qui n’est pas le cas de la Castille.
Un hórreo se dissimule derrière les arbres à l’entrée du village.
Ici, il y a moyen de se restaurer.
Le chemin s’enfile derrière les rares maisons du hameau.
Alors, c’est à nouveau la sérénité sous les arbres. Vous pouvez traverser cent fois la même forêt et vous y trouverez des bruits, des sons et des couleurs différentes. Il n’y a que la mer pour rivaliser en harmonie avec elle.
Peu après, au lieudit Granxa de Dorindo, le chemin passe dans un site exotique. On se croirait quelque part au paradis ou dans les îles. Il ne manque que les perroquets.
Plus loin, le chemin croise une route transversale et continue sous les arbres majestueux. Petit à petit, les forêts que voua parcourez deviennent vôtres, non parce que vous les possédez, mais parce qu’elles sont gravées en vous.
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Puis, le chemin arrive à O Castro. Le bar est vide. Aujourd’hui, nous sommes partis deux heures après le flux des pèlerins, pour avoir une grande tranquillité. Le bonheur, les vacances, quoi !
Le chemin traverse le hameau. Les maisons de pierre sont toujours solides, et les hórreos intrigants. Curieusement, dans cette région, il n’y ni église ni chapelle, omniprésentes sur le Camino francés.
A la sortie du hameau le chemin retrouve l’abondante chlorophylle et s’en va rejoindre, la N-547, la grande route nationale de la région.
Le Camino passe alors à A Salceda, au bord de la route. Ici, certains pèlerins vont s’arrêter ici ou faire simplement la pause. Les cyclistes continueront plus loin.
Le Camino longe un moment la route. Ici encore, il y a quelques ruines.
Ici, les gentils organisateurs de la Xunta de Galicia ne vous embarquent pas tout de suite sur une nouvelle “Senda de los Peregrinos” dont ils ont le secret. Ils vous feront patienter dans le bois. C’est généreux de leur part.
Peu après, le chemin retourne vers la nationale.
Et comme le pays est vaste, les organisateurs au gré de leurs envies ou de la morphologie du terrain peuvent balader leur “Senda de los Peregrinos” du côté qu’ils désirent. On s’attend encore au pire. Nous y sommes préparés depuis belle lurette.

Section 4 : Parfois sur la “senda de los peregrinos”.

 


Aperçu général des difficultés du parcours : parcours sans grande difficulté, mais ce n’est pas plat.

Mais ici, on ne sait pour quelle raison, ils ont réussi à dévier le parcours de la route. Quand même, après 1’000 km, on ne dira pas que c’est une performance exceptionnelle. Ils auraient pu le faire tout au long du parcours. L’Espagne est si vide. Alors, le chemin monte dans les châtaigniers et les chênes, à l’écart de la route.
Et pour notre plaisir, il y a quelques hórreos vieillis par le temps et les intempéries à se mettre sous la pupille. C’est par ici, que le Camion del Norte rejoint le Camino francés. Ainsi, à parti d’ici, le Camino francés, le Camio primitivo et le Camino del Norte ne sont plus qu’un seul et unique parcours.
Nous sommes au début de l’automne, et en Espagne, les châtaignes commencent à tomber rapidement des arbres, 1 mois plus tôt qu’en France ou en Suisse.
Plus haut, le chemin arrive au hameau de As Ras, avec quelques hórreos, quelques fermes dont certaines faites de bric et de broc.
Peu après, à la sortie du hameau, le chemin passe de l’autre côté de la route nationale. Il faut bien varier, non ?
Ici, on a empierré les talus avec des blocs de granite.
Rapidement, le chemin arrive à A Brea. Ici aussi, on a plié les parasols. Les pèlerins sont déjà passés ici depuis longtemps. On les rouvrira le jour prochain.
Le village est riche de belles maisons de pierre taillée et de hórreos, certains rajeunis. Il faut bien dire qu’en Galice, les villages respirent le charme. On est très loin des maisons pauvres de Castille, qui ne déclenchent guère l’enthousiasme.
A la sortie du hameau, le chemin descend, traverse le Rego de Cerceda qu’on devine à peine…
… pour rejoindre la route nationale, avec laquelle on joue à saute-mouton.
Vous n’alliez tout de même pas croire que vous n’auriez pas le plaisir de faire un petit bout de trajet sur la “Senda de los Peregrinos”, non ? La voici, à 24 km de Santiago.
La circulation est dérisoire sur l’axe. L’autoroute passe juste à côté. Et c’est à la direction pour l’autoroute que le chemin part à nouveau de l’autre côté de la route.
Peu après, le chemin passe près d’un agréable parc où coule l’eau d’une fontaine historique.
La “Senda de los Peregrinos” continue à monter, ici avec un peu plus de pente. Dans la région se multiplient les maisons en ruines.
Au sommet de la montée, le chemin arrive au lieudit O Empalme, un grand carrefour en fait, avec deux restaurants.
Ici, il y a même un arrêt de bus, c’est tout dire l’importance du lieu. Alors, le Camino quitte l’axe pour une petite escapade dans la forêt.
Le trajet sur la route est court et rapidement, c’est un chemin de terre qui descend en pente soutenue dans les bois.
Plus loin, les chênes, les châtaigniers font de vrais tunnels d’ombre. Même les pins et les eucalyptus se mettent de la partie. Plus bas, le chemin rejoint la route nationale. L’escapade est terminée.

Section 5 : Le parcours se rapproche à grands pas de Santiago.

 


Aperçu général des difficultés du parcours : une longue descente tout de même.

Le chemin suit alors la N-547, avant de passer de l’autre côté par un tunnel.
Un chemin dallé, puis la route vous conduisent au hameau de Santa Irene, qui était autrefois le siège de la municipalité voisine de O Pino. Il porte le nom de la chapelle voisine de Santa Irene, de la fin du XVIIème siècle. Santa Irene était une des premières martyres chrétiennes, une jeune religieuse portugaise décédée ici au VIIème siècle en défendant son vœu de chasteté.
Peu après, le Camino revient vers la route nationale et passe à nouveau de l’autre côté.
La fontaine, Fuente de Santa Irene, contenait auparavant une image en granit de Santa Irene datant de 1692, qui fut volée au siècle dernier. Cette fontaine est très appréciée des pèlerins, puisqu’elle s’appelle la Fonte da Xuventude Eternal (Fontaine de l’Éternelle Jouvence). Selon la légende, celui qui se lave avec son eau restera jeune pour toujours. Juste à côté se dresse un refuge de pèlerins célèbre, le Refuxo de Peregrinos de Santa Irene.
Plus loin, le Camino est de retour sur la “Senda de los Peregrinos” pour quelques centaines de mètres. La vue s’ouvre au sud sur le bassin du Río Ulla jusqu’au lointain Pico Sacro, surplombant Santiago.
Peu après, le Camino quitte à nouveau l’axe pour serpenter le long des longilignes eucalyptus qui grattent le ciel. En plantant les arbres serrés les uns contre les autres, on les incite à grandir très vite. Il faut aller chercher la lumière là-haut.
Plus loin, le chemin repasse à nouveau de l’autre côté de la route nationale.
Alors, le chemin cède le pas à une petite route qui descend vers les premières maisons de A Rúa…
…avant de retrouver un chemin plus bas qui glisse sous les arbres. Ici, on a planté de jeunes eucalyptus qui font assez freluquets, on le dira ainsi.
Plus bas, la pente est raide pour gagner le village de A Rúa sur le goudron.
A Rúa, qui signifie la rue est une enclave de maisons en pierre qui conservent encore le charme d’antan. Son nom dérive de la composition linéaire de sa rue principale. Cela contraste avec la disposition radiale de la plupart des villages ruraux galiciens.
Peu après, la route arrive près des premiers logements de O Burgo, mais nous sommes encore assez éloignés de O Pedrouzo à proprement parler.
Juste à côté se trouvent un grand camping et un hórreo vieilli par les ans.
La route continue à descendre le long des maisons dispersées de O Burgo.
Au bas de la descente, le Camino croise le ruisseau de Rego de Borgo dans les eucalyptus. Là, il rejoint et croise à nouveau la N-547.
Depuis l’intersection, un chemin de terre remonte à nouveau dans les bois, en pente assez soutenue. Ici, les chênes, les châtaigniers et les eucalyptus se partagent l’espace.
Ce chemin, qui se nomme aussi Rúa do Peregrino arrive à la sortie des bois vers un complexe semi-industriel.
Ici, la route tourne autour du pâté de maisons, passe devant le Centre Socioculturel Luis Seoane. Ce dernier était lithographe et artiste. Né à Buenos Aires, en Argentine, en 1910, d’immigrants galiciens, il a passé une grande partie de son enfance et de sa jeunesse en Galice.
Ici, vous verrez souvent des bus, près d’un parc.
Le centre de O Pedrouzo est à deux pas. Il suffit de descendre la Rúa Concello et de rejoindre la N-157 qui traverse O Pedrouzo. C’est là que sont concentrés les logements. La nomenclature du lieu est complexe, car en Galice, il y a les paroisses et les municipalités. Alors pour faire simple, O Pedrouzo est un lieu de la paroisse d’Arca, dans la municipalité de Pino. Tout ce petit monde regroupe environ 5’000 habitants. C’est devenu progressivement une ville satellite moderne de Santiago. Ces dernières années, la région est devenue un dernier arrêt populaire sur le Camino avant d’arriver à Santiago. Le Camino reste dans la partie boisée de la ville, mais, si on s’arrête ici, ce qui est la règle, les logements sont disséminés dans toute la région.

Logements